A confondre le verbe et l’action, on risque de se planter

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Deux jours avant son discours à l’ONU, devant un parterre de décideurs, le président américain se vantait déjà d’avoir permis sept accords de paix. Dont, lâchait-il, entre l’Arménie… et le Cambodge! Parlant sans notes, il confondait avec l’Azerbaïdjan. Ou avec le répit entre l’Inde et le Pakistan, d’ailleurs plus inspiré par Pékin que par Washington. Dans les sept cas qu’il cite dans l’espoir de décrocher le prix Nobel de la Paix, la réalité du terrain ne confirme pas les accents triomphants du prétendu raccommodeur. Entre l’Egypte et l’Ethiopie en conflit autour des eaux du Nil, rien n’est réglé. Pas mieux qu’entre Serbie et Kosovo. Quant au Moyen-Orient, pas l’ombre d’un règlement. On ne peut pas prôner les pourparlers, les amorcer, et autoriser l’acteur principal, Israël, à bombarder le siège des négociations (à Doha)! C’est l’enterrement de la diplomatie. Et voilà que le faiseur de paix autoproclamé participe à la guerre aux côtés d’une puissance criminelle qui envahit son voisinage et commet un massacre monstrueux, dénoncé par les Nations Unies. Ce parlement mondial que déteste tant ce président américain. Et pour cause. Il se sent bien seul quand les USA mette leur veto à un appel au cessez-le-feu à Gaza, voté par quasiment tous les autres pays de la planète.
La diplomatie spectacle paie rarement
Le grand espoir, brandi avant même le début de cette législature, celui de la paix entre l’Ukraine et la Russie, s’est effondré dès les lendemains d’une mise en scène prometteuse. Certes, le trio belliciste Macron-Starmer-Merz...
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