Sa Majesté Trump Ier aurait tort de se gêner

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«Etat tributaire: Etat prémoderne dans un type de relation de subordination en tant qu’Etat-client d’un Etat plus puissant qui implique l’envoi d’un signe régulier de soumission, ou tribut, au pouvoir supérieur.» Cette définition tirée de Wikipédia ne vous rappelle-t-elle rien? En moins de six mois de pouvoir, Trump a officialisé devant le monde entier ce qu’on avait déjà pu deviner lors de son premier mandat, à savoir la servilité totale qu’il exige désormais de ses vassaux, alliés et autres partenaires commerciaux. Début juillet, c’était une ronde de présidents africains qu’il avait humiliés en les obligeant à jouer les garnitures autour de son trône. La semaine dernière, c’était l’ancien premier ministre hollandais et actuel secrétaire général de l’OTAN qui se livrait à un abject exercice d’aplaventrisme devant celui qu’il a appelé «Papa».
Même Idi Amin Dada n’en demandait pas tant lors de sa splendeur. Bientôt, peut-être, comme à la cour de Néron, les visiteurs de la Maison Blanche devront danser au son de la harpe avant d’applaudir au spectacle de la planète en flammes.
Il est vrai que Trump aurait tort de se gêner puisque ses obligés font la queue devant sa porte pour quémander ses improbables faveurs.
Comme Palpatine dans la Guerre des étoiles
En 2017, peu après sa première accession au pouvoir, j’avais donné une conférence et publié un papier pour montrer comment la République américaine se transformait graduellement en république impériale et entrait dans cette période de transition qui mène de la démocratie à l’empire autoritaire en...
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