La Suisse vassal des Etats-Unis? Non!

«La Suisse serait-elle devenue une colonie américaine? Ou le 51ème Etat des USA? Ou un vassal de Washington? Le PLR suisse, issu du grand parti historique qui a fait la Suisse moderne, le parti radical, et du parti libéral, considère-t-il notre pays comme un dominion de l’Oncle Sam? Ce parti important, dans la politique suisse de 2022, le PLR, comment peut-il bafouer à ce point notre politique de neutralité, en prônant, comme il vient de le faire, un « rapprochement » avec l’OTAN? Où sont passés les radicaux de 1848? Où sont passés les patriotes?»
Décaillet décode les euphémismes. «Car il ne faut pas jouer sur les mots, comme le font les quelques caciques du PLR, pas nécessairement majoritaires dans leur parti d’ailleurs: le mot «rapprochement» est une insoutenable duperie envers le peuple suisse. Il ne saurait exister de «rapprochement» entre un minuscule pays comme le nôtre, infiniment fragile, et la première puissance mondiale. Car l’OTAN, ça n’est pas un club de gentils «Messieurs», toujours là pour rendre service. Non, l’OTAN, c’est le club des affidés de Washington. De même que le Pacte de Varsovie fut celui de Moscou. Sauf que ce Pacte, après quarante ans d’existence, s’est auto-dissous après la chute du Mur de Berlin, alors que l’OTAN a non seulement continué d’exister, mais n’a cessé de s’étendre en Europe centrale et orientale, jusqu’aux frontières de la Russie.»
L’éditorialiste, présent par ailleurs sur Léman-Bleu, conclut ainsi son intervention: «La Suisse est une petite fleur fragile. Son existence, dans le concert des nations, est un miracle. Elle doit demeurer amie de tous les peuples du monde. Amie des Américains. Amie des Russes. Amie des Ukrainiens. Elle doit rester, sur la planète, ce lieu de rencontres et de dialogue, au service de la paix. A cela, une condition sine qua non: maintenir son inflexible neutralité. Ne jamais passer dans le camp d’un puissant. Fût-il le dominateur hégémonique et impérialiste du monde.»
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