Le Royaume-Uni gagné par l’angoisse d’un conflit total

Challenger II, le principal char d’assaut de l’armée de terre britannique, ici lors d’un exercice à balles réelles sur la base de l’OTAN de Hohne (Allemagne). © Cpl Ross Fernie RLC/MOD
Bientôt à la retraite, le général Patrick Sanders, chef d’état-major de l’armée de terre, a sonné le tocsin le 24 janvier dernier. Dans l’hypothèse, plus que crédible selon lui, d’une guerre ouverte entre l’OTAN et la Russie, l’armée britannique ne ferait pas le poids. Le Royaume-Uni ne serait pas prêt à un conflit de la nature de celui qui fait rage en Ukraine. Il conviendrait donc, selon le général, de «placer nos sociétés sur le pied de guerre», en prenant exemple notamment sur la Suède, qui vient de réintroduire une forme de service militaire.
Du côté des politiques, et particulièrement dans le camp des Tories au pouvoir, les réactions n’ont pas tardé. Le Premier ministre Rishi Sunak et le ministre de la Défense refusent de considérer autrement que comme «hypothétiques» les prévisions de sir Sanders. L’armée britannique est traditionnellement une armée de volontaires et a vocation à le rester, disent-il.
Le fait est que, selon Andrew Dorman, spécialiste des questions de sécurité au King’s College de Londres, cité par le quotidien du soir: «L’armée a du mal à recruter et à retenir ses personnels, et ses équipements sont vieillissants. Le processus de recrutement des personnels a été sous-traité et n’est pas assez efficace. Beaucoup de personnels quittent l’armée parce que les salaires sont insuffisants mais aussi à cause de l’état déplorable des logements pour les familles. Il n’y a pas eu suffisamment d’investissements ces quinze dernières années».
Un rétablissement de la conscription permettrait en effet de mettre un terme au problème...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi
















