La belle époque et la nôtre

Doria Tillier et Daniel Auteuil dans La Belle Epoque. – © Pathé
Quelle époque choisirions-nous si nous pouvions revivre un moment de notre vie? Nous avons tous de ces moments de grâce qui nous rapprochent plus du ciel que de la boue. Instant ou période, une partie de notre histoire qui compte particulièrement. Peut-être y en a-t-il même plusieurs. Et quand nous y pensons, nous vient la nostalgie. La «maladie du retour», comme nous en informe l’étymologie du mot. Il semblerait que, pour une fois, ce phénomène soit véritablement perçu par notre époque à l’aune de son sens ancestral: comme une maladie. En effet, que ce soit sur le plan philosophique, politique ou tout simplement humain, repenser à la beauté du passé peut vous valoir aujourd’hui d’être considéré comme un attardé mental.
Nostalgie et accélération du temps
La Belle Epoque raconte notamment cela. Victor, interprété par Daniel Auteuil, est un sexagénaire représentatif de tous ses semblables, dépassés par la société actuelle. Michel Sardou l’avait résumé sur la radio RTL il y a quelques semaines: «Cette époque, je la hais.» Quand le journaliste lui a demandé qu’est-ce qu’il détestait en particulier, le grand chanteur lui a répondu: «Tout. Tout. Tout.» Comprenez ici la société hyper-connectée, les contraintes en tous genres, le manque de liberté de pensée, la pudibonderie, et surtout les réseaux sociaux, «ridicules» selon l’auteur de Je vais t’aimer. Si un artiste peut exprimer ce bon sens populaire comme un porte-voix, un personnage de film le peut aussi.
Et ainsi en va-t-il de notre Victor, qui va se laisser tenter...
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