Jia Zhang-Ke. Frénésie et solitudes chinoises
En 2006, Jia Zhang-Ke avait été récompensé par un prestigieux Lion d’or à Venise pour Still Life. Ses films suivants ont presque tous été sélectionnés en compétition au Festival de Cannes où il a reçu le prix du meilleur scénario pour A Touch of Sin en 2013. La critique internationale estimait il y a vingt ans déjà qu’il était un des cinéastes les plus doués de sa génération. À l’instar d’un Wang Bing, il est appelé à rester l’un des meilleurs cinéastes de son pays.
Interdits par le gouvernement chinois jusqu’en 2004, ses films n’y suscitent depuis lors plus la même méfiance. Souvent critiquées pour leur financement et pour leur popularité à l’étranger, les oeuvres de Jia Zhang-Ke sont depuis lors vues en Chine, en tous cas par une partie de la jeunesse urbaine chinoise éduquée. En témoignent leur programmation dans des ciné-clubs, leur projection dans des espaces informels de visionnement et les discussions que l’on peut trouver à leur propos sur les forums internet.
À cause de son style unique et déroutant, son sens subtil de l’observation, sa capacité à restituer l’atmosphère d’environnements sociaux et de décors géographiques peu explorés, Jia Zhang-Ke est demeuré au cours des vingt dernières années un cinéaste de référence à l’international.
Le cinéma indépendant chinois et le réalisme post-soviétique
Le cinéma d’art et d’essai chinois a émergé au début des années 1990. Avec son film Mama Zhang Yuan inaugure une tradition consistant à produire des films à l’extérieur du système officiel des studios...
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