Le fétiche des armes

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La photo du sommet de l’OTAN restera dans l’histoire. Tous les dirigeants européens − sauf un − alignés, soumis aux ordres du patron Trump, qu’ils couvrent de flatteries. Une honte. Accepter ainsi de consacrer 5 % du budget de chaque Etat aux armements, sans discussion, c’est une gifle à la démocratie. Les parlements de ces pays n’ont-ils rien à dire? Et les peuples qui ont de toutes autres attentes? Quelle hypocrisie aussi. Ces chefs d’Etat savent que le défi est impossible à financer alors qu’ils s’empêtrent dans les dettes publiques. Le but de cette lamentable démonstration n’était que de consacrer la vassalisation des «partenaires» des Etats-Unis. L’intérêt de ceux-ci est évident: ils seront les principaux fournisseurs. Un seul chef de gouvernement a sauvé l’honneur: Pedro Sanchez, l’Espagnol, qui s’est tenu à l’écart de la photo et n’a pas mâché ses mots: son pays n’a pas d‘ordre à recevoir de Washington, il a mieux à faire que dépenser des montagnes de milliards pour l’armement. Ce qui lui vaut un déferlement de menaces de Trump. Mais même les politiciens de Madrid qui veulent sa peau approuvent son propos.
Et tous les autres Européens? Quelle mouche les a piqués? Ils s’efforcent déjà de renforcer leur défense, si possible avec leurs propres industries. Pourquoi agiter ce chiffre intenable de 5 %? Ce qui pour certains dépasserait le budget de l’éducation! Ce qui creuserait les abîmes de la dette publique dont les intérêts atteignent déjà des montants affolants.
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