Joseph Czapski était un juste qui ne croyait qu’à la bonté

© Matthias Rihs
Cela pourrait commencer par la rencontre, dans le reflet d’une vitrine où leurs images se superposent, d’un écolier polonais d’une douzaine d’années et d’un soldat en uniforme. Le petit lascar se prénommerait Athanase, et le troufion Joseph. J’ai capté l’image de cette rencontre sur mon smartphone à Cracovie, en avril 2016, dans le petit musée flambant neuf dédié à la mémoire du peintre et écrivain Joseph Czapski, annexe du Musée national qui venait d’être inaugurée deux jours plus tôt en présence, notamment, de l’ «historique» Adam Michnik et du poète Adam Zagajewski, du cinéaste Andrzej Wajda et de la philosophe suisse Jeanne Hersch ─ quatre amis fameux du «héros» du jour décédé à 97 ans le 12 janvier 1993 à Maisons-Laffitte où il était exilé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

J’ignore en quels termes le prof de Tadzio a présenté Czapski à celui-ci et à la quinzaine d’écoliers qui se trouvaient ce jour-là en ce «lieu de mémoire», mais la rencontre dont témoigne ma petite image revêt à mes yeux une valeur symbolique, à valeur de reconnaissance.
Cette reconnaissance est le sentiment profond que j’éprouve moi-même au souvenir des mes quelques rencontres, inoubliables, passées avec Czapski dans sa soupente-atelier de la région parisienne, à Lausanne où avait paru l’un de ses ouvrages majeurs (Terre inhumaine, en première édition à L’Âge d’Homme) et où se tint la première exposition de ses œuvres récentes, ou à Chexbres dans...
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