Gaza: mort du droit international et défaite morale

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Qui peut dire combien de cadavres se trouvent aujourd’hui sous les décombres de Gaza? Combien de corps démembrés, écrasés, pulvérisés de femmes, d’enfants, de vieillards, d’adolescents, d’hommes? Mêlé à eux se trouve celui du droit international. L’Etat d’Israël, faut-il le rappeler, s’en fiche éperdument, du droit international, et cela ne date pas d’hier. Il s’en est affranchi dès le début de son histoire, comme le rappelle un article de janvier 2024 de Droits & Libertés, la revue de la Ligue des droits de l’Homme. Aujourd’hui, «la violation manifeste du droit international a été légalisée en droit interne israélien. Il est ainsi affirmé que seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. Les citoyens non juifs se voient confinés dans un sous-statut, consacrant une situation qualifiée d’apartheid par de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme.»
Israël n’a que faire de l’ONU
Oui, Israël se fiche du droit international, comme il se fiche du droit humanitaire. L’ONU a beau alerter, dénoncer, rien n’y fait. L’Organisation des Nations unies a fait un bilan au 19 mai 2025 de l’action de l’armée israélienne à Gaza. «Près de 53 000 morts recensés, dont au moins 15 600 enfants, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza. 119 800 blessés, plus de 28 000 femmes et filles tuées, plus de 34 000 enfants blessés, plus de 300 employés de l’UNRWA tués depuis octobre 2023, 1,9 million de personnes déplacées, plus de...
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