Bienvenue dans l’ère post-libérale!

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Les Américains ont toujours eu maille à partir avec les taxes. On se souvient que la révolution qui avait conduit à leur indépendance en 1776 avait commencé avec la fameuse Boston Tea Party et la révolte contre les tarifs douaniers imposés aux colonies par la Couronne britannique, très endettée par la Guerre de Sept Ans. deux cent quarante-neuf ans plus tard, ils rejouent la pièce à l’envers: ce sont eux qui imposent des taxes prohibitives au reste du monde pour se refaire une santé économique et financière. Avec les mêmes conséquences, à savoir une révolte réussie contre eux?
Il est en tout cas amusant de constater que les mêmes causes ont les mêmes effets. A l’époque, les victimes des taxes abusives avaient essayé de plaider leur cause avec le slogan «Pas de taxation sans représentation», invoquant le fait qu’il était illégal de taxer des gens qui n’avaient pas de représentants au parlement de Londres. Ce dont le roi s’était moqué comme d’une guigne. C’est assez proche de ce que demandent les lésés d’aujourd’hui, qui se bousculent à Washington pour plaider leur cause auprès d’un prince méprisant et fantasque.
Diviser pour mieux régner
A l’époque, l’histoire avait répondu à ce bras-de-fer de façon très contrastée: les Etats-Unis avaient gagné leur bataille, étaient devenus indépendants et ont fini par supplanter leur ancien maître anglais au 20e siècle. Mais de son côté le Royaume-Uni s’était redressé et avait entamé un développement inégalé au point de devenir la plus grande puissance industrielle et...
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