L'Espace de Jacques Pilet

Le trio des va-t-en-guerre aux poches trouées
L’Allemand Merz, le Français Macron et le Britannique Starmer ont trois points communs. Chez eux, ils font face à une situation politique, économique et sociale dramatique. Ils donnent le ton chez les partisans d’affaiblir la Russie par tous les moyens au nom de la défense de l’Ukraine et marginalisent les Européens qui misent sur la voie diplomatique. Ils font leur possible pour faire taire les opinions et les informations qui contrarient leur récit.

Un tunnel bizarroïde à 134 millions
Dès le mois prochain, un tunnel au bout du Léman permettra de contourner le hameau des Evouettes mais pas le village du Bouveret, pourtant bien plus peuplé. Un choix qui interroge.

La géopolitique en mode messianique
Fascinés par le grand jeu mené à Anchorage et Washington, nous avons quelque peu détourné nos regards du Moyen-Orient. Où les tragédies n’en finissent pas, à Gaza et dans le voisinage d'Israël. Où, malgré divers pourparlers, aucun sursis, aucun accord de paix ne sont en vue. Où un nouvel assaut massif se prépare sur le nord de la bande gazaouie. Et voilà que Benyamin Netanyahou livre en outre le fond de sa pensée: il rêve du «Grand Israël».

Les Européens devant l’immense défi ukrainien
On peut rêver. Imaginons que Trump et Poutine tombent d’accord sur un cessez-le-feu, sur les grandes lignes d’un accord finalement approuvé par Zelensky. Que feraient alors les Européens, si fâchés de ne pas avoir été invités en Alaska? Que cette hypothèse se confirme ou pas, plusieurs défis controversés les attendent. La géographie est ce qu’elle est. L’Ukraine est en Europe.
La Suisse ne dit pas non aux armes nucléaires
Hiroshima, qui commémorait le 6 août les 80 ans de la bombe atomique, appelle le monde à abandonner les armes nucléaires. Mais les Etats sont de moins en moins enclins à y renoncer.

Trouver le juste cap dans la tempête
La tornade qui, en Europe, s’est concentrée sur la Suisse nous laisse ébaubis. Le gros temps durera. Ou s’éclaircira, ou empirera, selon les caprices du grand manitou américain. Les plaies seront douloureuses, la solidarité nécessaire. Il s’agira surtout de définir le cap à suivre à long terme, à dix, à vingt ans. Sur un échiquier mondial chamboulé en profondeur. La tempête actuelle a ceci de bon qu’elle nous oblige à y réfléchir.

La bouderie des auditeurs de la SSR
Les derniers chiffres d’audience de la radio publique sont désastreux. La faute à l’abandon de la FM et à l’incapacité de ses dirigeants à remettre en question le choix de leurs programmes.

Le cancer de l’Ukraine
La loi votée à Kiev pour supprimer les organes de lutte contre la corruption irrite la population et choque l’UE. Mais elle ravit les parlementaires qui l’ont plébiscitée et dont trois sur quatre sont millionnaires. Ce d’autant que leur mandat est échu.

La stratégie du chaos
L’horreur du massacre des Gazaouis soulève de plus en plus d’émotion dans le monde, sinon des réactions et des sanctions gouvernementales à la mesure de ce fait historique. Cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger froidement sur ce que veulent Israël et son allié américain au Moyen-Orient. Une stratégie qui ne date pas d’aujourd’hui.

Du réconfort qu’apportent les grenouilles
Face à la morosité de l’actualité, les grenouilles empaillées d’Estavayer-le-Lac représentant des scènes du quotidien offrent un peu d’autodérision. Car ne sommes-nous pas tous des petits êtres qui croassent et gobent les mouches?

Surveillance, censure: le plan «Going Dark» de l’UE est en marche
Ce vaste programme conçu par l’Union européenne en 2023 a été relancé ce 25 juin. Il s’agit d’inciter les Etats membres à accélérer les mesures de surveillance des réseaux sociaux et même des mails. Pour lutter contre la «désinformation». Autrement dit: ce qui contrarie les discours officiels. Pourquoi cette offensive maintenant?

France-Allemagne: couple en crise
De beaux discours sur leur amitié fondatrice, il y en eut tant et tant. Le rituel se poursuit. Mais en réalité la relation grince depuis des années. Et aujourd’hui, l’ego claironnant des deux dirigeants n’aide pas. En dépit de leurs discours, Friedrich Merz et Emmanuel Macron ne renforcent pas l’Europe.

Le fétiche des armes
Des milliards et des milliards en plus pour l’armement. Tous les Etats européens ou presque veulent faire exploser leurs budgets militaires. Pour quels types de défense? pour quelle efficacité? Ils n’en savent rien mais croient dur comme fer que c’est pour leur bien. Cette fortune fantasmatique, c’est leur fétiche.

Comment sauver la radio et la TV publiques?
Pas sûr que la décision prise en faveur d’une plus grande centralisation de la SSR soit judicieuse dans un pays où le régionalisme est de mise. Pas vraiment tendance non plus.

Comment diable s’y retrouver dans le vacarme?
Les soubresauts inouïs de l’actualité internationale ont sur nous divers effets. Les uns ferment les écoutilles, ras-le-bol de l’info. Chez d’autres, tout vient renforcer de vieilles certitudes liées aux camps du Bien ou du Mal. Et puis il y a ceux qui tentent de se faire une opinion propre, basée sur des faits établis. Quel défi! Car les propagandes se déchaînent.

Transidentité: tapage exagéré?
Selon le site d’information lausannois «L’impertinent», l’intérêt démesuré des médias pour la transidentité relèverait d’une stratégie.

Amis français, que vous arrive-t-il?
Les violences et les dérives constatées lors de la Fête de la Musique du 21 juin dernier en France expriment le mal profond d’un pays nostalgique et souffreteux.

Le fracas des bombes et les débris du droit
Nous voilà donc plongés dans ce qui, pour celles et ceux qui en sont spectateurs, pourrait être une bande dessinée à suspense. Pour les peuples touchés, il s’agit de l’horreur quotidienne d’une nouvelle grande guerre. Au fracas des bombes s’ajoute, partout dans le monde, celui de la propagande. Le droit international, lui, est encore bafoué.

L’aveu d’un barbare
Le ministre de l’Intérieur français a dit tout le mal qu’il pensait de Mai 68, qui «a fabriqué des barbares». Pourtant, ce fut une décennie de vent frais, avec des slogans comme «Il est interdit d’interdire» ou, en Suisse, «Rasez les Alpes qu’on voie la mer».
D’où monte le vent «souverainiste» en Europe de l’Est?
Quasiment une voix sur deux, en Roumanie et en Pologne, est allée vers cette mouvance à l’appellation fumeuse. Ancrée sans doute à droite de la droite classique. Un phénomène semblable s’esquisse Tchéquie. C’est grave, docteur?

Combines entre médias
Un accord conclu entre la SSR et l’association des éditeurs suisses impose à ces derniers de positionner leurs titres contre l’initiative voulant ramener la redevance à 200 francs. Est-ce à dire que l’on peut acheter la faveur des journaux?

La passivité complice de la Suisse
Le Conseil fédéral «déplore» la tragédie qui frappe la population palestinienne mais ne «condamne» pas l’opération de nettoyage ethnique menée par l’armée israélienne. Les contacts se poursuivent avec l’entreprise Elbit Systems qui fournit une grande part des armes de Tsahal. La BNS y a investi des fonds importants, en partie retirés aujourd’hui. D’autres banques suisses continuent de profiter du boom de ces actions. Comment ne pas voir là aussi une forme de complicité face à l’horreur?

Une peur de plus en France: l’islamisme. Ou simplement l’islam?
A trop attiser la peur et la haine, les dirigeants et médias français risquent d’en oublier l’attachement républicain à la liberté des opinions et des croyances, lequel doit aussi s’affirmer. Haut et fort.
Entre euphorie et déception, la Roumanie face à ses casse-têtes
Il y a une façon toute simple de résumer ce qui s’est passé en Roumanie. Le gentil candidat pro-européen, le bon, a éliminé l’excité trumpiste, le méchant. Donc tout va bien. Sauf que le pays va mal. Sa population diminue, le fossé entre riches et pauvres se creuse, comme la dette de l’Etat. Il faut y aller voir.