Macron, de Gaulle, des réformes à marche forcée

Wikimedia Commons
Le franc lourd, reportage réalisé par Les Actualités françaises » diffusé le 6 janvier 1960
Le 10 juin 1958, Antoine Pinay, à peine nommé ministre des Finances de Charles de Gaulle alors tout juste revenu aux affaires, reçoit une note appelant à la «restauration d’une monnaie française». Le signataire est Jacques Rueff, un économiste alors peu connu du public, mais dont l’influence est forte dans les milieux gouvernementaux et la haute administration de son pays, pour avoir piloté plusieurs plans de stabilisation financière dès les années 1920.
Trente ans plus tard, cet économiste libéral – adversaire de longue date de John Maynard Keynes, dont les idées dominaient alors la scène – va piloter un groupe de travail aboutissant en quelques mois seulement à la création d’un nouveau franc, dont la force et la stabilité sera les garantes des succès économiques de la France des quatorze années suivantes.
Lorsqu’il promet aujourd’hui de s’attaquer sans délai aux principaux blocages de l’économie française, à commencer par le droit du travail et la réduction du déficit – chronique depuis 1974 – Emmanuel Macron, tout jeune président surgi de nulle part, se heurte, en dépit du large soutien parlementaire acquis lors des élections législatives, à un large scepticisme. Ses prédécesseurs n’ont-ils pas échoué pendant plus de vingt ans à cet exercice? C’est oublier un peu vite le précédent de 1958.
Une France acculée… déjà
Le 1er juin de cette année-là, Charles de Gaulle est intronisé président du Conseil des ministres. La France...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi















