Invasion de poulets ukrainiens

© Artem Beliaikin via Unsplash
D’autant plus que cette viande arrive aussi par des voies détournées, via la Hongrie et la Slovénie, sous forme de morceaux découpés. A des prix imbattables: deux à trois fois moins chère que la volaille française. Les mécontents interpellent la Commission européenne qui, pour aider le pays en guerre, autorisent ses exportations sans frais de douane, sans quotas, sans obligation de conformité aux normes de l’UE, sur l’usage des antibiotiques, sur les conditions d’élevage.
Ces poulets proviennent de véritables usines, «jusqu’à deux millions sur un même site quand une exploitation française ne compte que 40’000 volailles en moyenne». Le Figaro mentionne le champion de ce business, Yury Kosyuk, homme d’affaires dont l’entreprise est enregistrée à Chypre et cotée à Londres. Selon Forbes sa fortune dépasserait un milliard de dollars. Son groupe (MHT) a exporté en 2022 près de 368’000 tonnes de volaille à travers le monde. Ses dirigeants protestent, selon eux, cette production serait conforme aux exigences européennes. Pour l’instant, on fait la sourde oreille à Bruxelles. Les importations ukrainiennes ont représenté, ces cinq premiers mois de l’année, 27% des volailles importées dans l’UE, contre 13% en 2021.
Lire l’article original.
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi













