L’invention du fait d’actualité en peinture

« Le Sacre de Napoléon », Jacques-Louis David, 1808.
La création de ce tableau, devenu une icône de la Révolution, est indissociable de ce drame et Alain Le Ninèze en conte l’histoire dans un livre paraissant ce mois-ci aux Ateliers Henry Dougier.
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, une républicaine modérée, est venue voir Marat en lui présentant une lettre disant: j’ai besoin de votre protection. On lui ouvre la porte, elle plante un poignard dans le cœur du Montagnard. Dans Paris, l’émotion est considérable.
Le plus étonnant, c’est que la veille de l’assassinat, le 12 juillet au soir, David était venu rendre visite à Marat pour prendre des nouvelles de sa santé. Son médecin, contre sa maladie de peau, son eczéma, n’avait trouvé pour seul remède que des bains d’eau soufrée et comme il souffrait tout le temps, Marat vivait dans sa baignoire et y travaillait en permanence pour son journal L’ami du peuple.
Le tableau
La Convention demande à David d’organiser les funérailles et de peindre un tableau glorifiant le martyr. Celui-ci sera réalisé en trois mois et aussitôt exposé dans la salle où siégeait la Convention.
Grande diagonale de lumière, le tableau est une huile sur toile de 165 sur 128 centimètres. Se détachant d’un fond brun-vert, Marat est représenté agonisant, la tête enveloppée d’un turban blanc. D’une main pendante, il tient une plume, de l’autre, sur une planche recouverte d’un tissu vert, une feuille manuscrite: «Du 13 juillet 1793. Marie Anne Charlotte Corday au citoyen Marat. Il suffit que je sois bien malheureuse pour avoir...
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