Le libéralisme à bout de souffle?

© Miltiadis Fragkidis via Unsplash
Pourquoi s’intéresser à l’article d’un obscur ministre d’un pays honni par la communauté occidentale? Pour la raison qu’il pose une bonne question à partir d’un constat très simple: le libéralisme ne peut plus s’appeler libéral dès le moment où il cherche à s’imposer par la force, en usant de méthodes illibérales tant à l’extérieur de ses frontières qu’à l’intérieur.
Sur le plan économique, après avoir conquis le monde après la chute de l’Union soviétique dans ce processus qu’on a appelé la mondialisation, le libéralisme se trouve confronté à des impasses, ou à des lacunes, de plus en plus manifestes, parmi lesquelles la disparition de la concurrence, fondement même de la doctrine libérale, au profit d’une concentration de plus en plus pesante du pouvoir aux mains de grands groupes financiers et de multinationales qui totalisent l’essentiel des capitalisations boursières et de l’investissement direct. La vogue des startups qui consiste à déléguer l’innovation à des petites structures qu’on rachète ensuite, comme dans la pharma et les logiciels, est l’arbre qui cache la forêt.
Il en va de même pour la concentration des richesses au profit de la petite élite des plus riches (0,1 à 1% de la population), à tel point que même des milliardaires comme Warren Buffet s’en inquiètent. Par ailleurs ce libéralisme économique profite essentiellement aux puissances dominantes – Etats-Unis principalement, Chine ensuite et Europe marginalement. Le fait que les Etats-Unis puissent tordre les lois de la concurrence à leur profit en utilisant le dollar et l’extraterritorialité de leur droit...
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