Vive la censure! Vraiment?
«Résurrection de la censure», une lithographie de 1831. – © DR
Raphaël Mahaim, conseiller national écologiste vaudois, est un sage. Avocat réfléchi, ses propos sont mesurés et informés. Un poids lourd que certains ont rêvé de voir un jour au Conseil fédéral. Et soudain qu’entend-on? Ce vertueux politicien va déposer une motion pour demander de «mieux surveiller les réseaux sociaux». Appelons un chat un chat, il veut tout simplement renforcer la censure.
Pourquoi? Parce qu’il n’aime pas Elon Musk et considère que le déferlement des messages de X-Twitter est «un danger pour la démocratie». Comme si l’examen de ce que l’on peut dire ou pas par une armada de fonctionnaires n’en était pas un!
Coïncidence ironique. L’autre grand manitou des bavardages sur le net, Mark Zuckerberg (Instagram, Facebook, WhatsApp) annonce qu’aux Etats-Unis, il supprimera le contrôle des «fast-checkers» recrutés dans les médias convenables. Pour se réconcilier avec Trump dont les comptes avaient été bloqués pendant deux ans. Avec un aveu au passage: il y a bel et bien eu un usage politique de ces mesures dites de précaution.
Raphaël Mahaim est particulièrement irrité par l’abondance des messages d’Elon Musk lui-même. C’est étrange: quiconque gère le flux, suit en priorité dix, vingt ou plus de sources privilégiées ne voit guère le magnat honni débouler dans les conversations. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les 2800 collaborateurs du Département fédéral de justice et police qui feront trembler Elon Musk en Suisse. Et puis il faut noter tout de même que X-Twitter, comme les autres plateformes désormais, use d’un système «communautaire»,...
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