L’enfance célébrée
« Les gamins qui se baignent à l’ancien Crêt », Albert Anker.
Les expositions chez Gianadda ont connu de plus grands noms que celui d’Anker: Chagall, Van Gogh, Picasso, Monet, j’en passe et des meilleurs. Dès le 12 juillet prochain, ce seront encore les immenses Cézanne et Renoir qui feront briller les murs du musée. Quel que soit le nom de l’artiste, il est pourtant des expositions dont les œuvres vous atteignent d’une façon particulière. Ce fut bien le cas pour moi avec les tableaux d’Albert Anker dont je connaissais à peine le nom.
«Anker et l’enfance»
L’exposition s’articule en huit parties, dont les trois dernières sont les plus puissantes au niveau émotionnel. «Les enfants de la crèche», «Frères et sœurs» et «Jouer et apprendre» mènent à son paroxysme le parcours proposé en ce moment à la Fondation. Il n’en demeure pas moins que chacune des parties garde son intérêt propre et compte son lot de véritables chefs-d’œuvre.
Qu’est-ce qui rend alors cette exposition si forte et élève sa valeur? C’est bien évidemment son thème: l’enfance. Cette enfance qui était aux yeux d’Albert Anker (1831-1910), peintre tardif après un parcours de théologie, originaire d’Anet puis monté à Paris, son sujet préféré. Celui-ci écrivait en effet: «J’ai toujours eu sous les yeux une foule de petits modèles. Leur présence me réjouit et me divertit. Toute ma vie je n’aimerais pas non plus être obligé de recourir à d’autres modèles, sauf quelques vieillards qui me racontent des histoires du temps jadis…»
Néanmoins, un tel thème n’assure pas une réussite ni ne constitue une...
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