Gare de Lausanne: le mépris des CFF… et de la Ville

Après avoir hébergé une patinoire cet hiver et le festival BDFIL au mois de mai, la place accueille cet été un «terrain de gravier» ainsi que des spectacles ponctuels, fait savoir la Municipalité. Dès lors il n’est pratiquement plus possible de déposer des voyageurs ou d’en charger en voiture. A moins d’empiéter sur les voies étroites réservées aux bus! Pire encore: la station des taxis a été éloignée des sorties du bâtiment principal. Toutes les tracasseries sont bonnes dans la chasse liturgique aux bagnoles. Et tant pis si cela complique sérieusement les voyages. Trimballez donc autrement vos valises! Le mécontentement est vif dans la population mobile mais aucun relais politique ne l’exprime. Tous aux ordres!
Cette occupation de la place est d’autant plus absurde qu’il ne vient à l’idée de personne d’y aller pour agrémenter ses loisirs. Vous avez déjà entendu des parents dire à leurs enfants «Chic, les petits, nous allons nous amuser en ville. A la gare!»..? Les lieux infiniment plus agréables ne manquent pas non loin, en direction du lac. Qui ne préférerait pas le beau parc de Milan?
La Municipalité aime interdire, ralentir, compliquer la circulation déjà hypothéquée par de sempiternels travaux. Elle nous multiplie les mises en garde prétendument vertueuses. Une forme d’infantilisation. Dès lors il est logique qu’elle nous offre devant la gare des places de jeux plutôt que des accès pratiques pour les voyageurs. Déjà privés du parking fermé par les CFF.
Qui se rebellera devant un tel mépris?
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