En quête d’un terroriste suisse
© DSCHOINT VENTSCHR
Né à Sorengo près de Lugano, Olmo Cerri, 40 ans, est encore peu connu dans le petit monde du cinéma suisse. C’est que son parcours est presque exclusivement tessinois. Entre école, centres autogérés, collectifs de production et RSI (Radio-télévision Suisse Italophone), le désir de cinéma n’est venu que peu à peu, toujours sous le signe du politique. De Volo in ombra (2012) à Non ho l’età (2017, sur l’immigration italienne) et La scomparsa di Bruno Bréguet, les moyens ont grandi en fonction des sujets. Plutôt qu’une sophistication filmique ou une carrière, ce réalisateur cherche du sens en se frottant à l’histoire récente. Un parcours et une démarche qui l’ont logiquement fait atterrir, pour co-produire son dernier film, chez les Zurichois de Dschoint Ventschr (Samir, Werner Schweizer & co), une maison de production née de la contre-culture. Présenté à Soleure en janvier, puis dans la section helvétique du Festival de Locarno, La Disparition de Bruno Bréguet s’attache à la figure intrigante d’un terroriste suisse d’envergure internationale qui avait fait couler pas mal d’encre dans les années 1970 et 80, avant de s’évaporer sans laisser de trace le 12 novembre 1995. Pour autant, il ne semble pas avoir éveillé l’intérêt de nos distributeurs. Qu’à cela ne tienne, Olmo Cerri aura pris son bâton de pèlerin pour venir le présenter dans le réseau des mini-salles romandes, où le film comme son auteur semblent à vrai dire plus à leur place que dans le circuit du grand cinéma commercial.
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