Où mène la concentration folle de la richesse?

«Crésus recevant un tribut d’un paysan», une peinture de Claude Vignon (1629).
Les parlementaires français veulent rétablir un impôt élargi sur la fortune et se chamaillent autour de la distinction entre un capital qui serait productif et un autre qui ne le serait pas, ils imaginent une multitude de traquenards. Fortunés, petits et grands entrepreneurs s’indignent. Personne ne rappelle qu’en Suisse, il existe un impôt sur la fortune; l’un des trois pays européens à le maintenir, avec l’Espagne et la Norvège. Son taux dépend des cantons: entre 0,5 et 0,9 pour mille. Il n’a guère fait fuir les super-riches, qui disposent par ailleurs de divers moyens de payer moins, voire rien du tout: participations dans des holdings internationales, fondations de famille et autres entourloupes. Ce sont plutôt les classes moyennes supérieures qui passent à la caisse. Si quelques personnes fort nanties partent en Italie ou à Dubaï, c’est encore marginal, les milliardaires sont loin de bouder la Suisse: elle en compte depuis quelques années environ 42, selon les dernières estimations. Leur fortune totale est estimée à près de 222 milliards de dollars, un chiffre en hausse constante.
Cas d’école de la concentration des richesses: Le 1 % des contribuables, en Suisse, possède près de la moitié de tous les actifs privés du pays (44 %). D’autres estimations sont encore plus vertigineuses si l’on tient compte des actifs à l’étranger, aussi soumis à l’impôt. Un record parmi les pays occidentaux.
A noter que la fameuse taxe Zucman, qui a échauffé les débats en France, devait s’élever à un minimum de 2 %...
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