Taxer les transactions financières pour désarmer la finance casino

© Shutterstock
Dans le monde de la finance, on appelle «produits dérivés» des contrats obligeant les deux parties impliquées – ou permettant à l’une d’entre elles – d’acquérir ou de vendre des actions, des obligations, des devises ou des matières premières telles le pétrole et le gaz à un prix et à une date (ou pendant une période de temps) convenus à l’avance. Les instruments financiers complexes et toxiques que sont les produits dérivés atteignent d’énormes volumes. En Suisse, selon le groupe SIX, qui gère la bourse et publie des statistiques à ce sujet, il s’agit, selon les semaines, de montants variant entre 10 000 ou 250 000 fois le PIB de la Suisse (voir tableau ci-dessous). Voilà qui donne une idée de l’emprise de la finance sur l’économie.
Comment se fait-il que ces instruments, censés être des contrats d’assurances contre les risques financiers, atteignent de tels volumes? Comment croire que les besoins de couverture financière en Suisse se montent à des dizaines de milliers de fois le PIB et à des centaines de fois le PIB mondial? Car en réalité, l’ordre de grandeur devrait être bien plus faible.

Trade Repository Weekly Statistics – SIX Group, 1.7.2024
Comparaison à l’échelle d’une famille
Pour une famille, par exemple, le PIB correspond intuitivement au salaire annuel. La valeur nominale des contrats d’assurance qu’elle a souscrits sur son appartement, sa voiture…...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi
















