Chevaux et ânes à la rescousse sur le front russe

Publié le 4 avril 2025
Selon nos confrères du «Spiegel», l’armée russe utilise ces animaux pour se déplacer plus facilement dans les décombres. De plus, ces montures seraient moins facilement repérables par les senseurs des drones ennemis.

Le Spiegel rapporte des informations et des images surprenantes de plusieurs blogueurs russes, proches de l’armée: des soldats se déplacent avec leur matériel sur des chevaux et des ânes, dans les villages livrés aux combats. Sur le ton de la fierté et parfois de l’ironie. Comment peut-on recourir à ces braves bêtes dans une guerre où la haute technologie tient le premier rôle? Plusieurs réponses. Le matériel moderne viendrait à manquer. Par ailleurs ce mode ancestral aurait des avantages. Les cavaliers se déplaceraient dans les décombres et s'y faufileraient plus aisément qu’avec des véhicules à roues. Il se dit aussi que sans carlingue métallique, ils seraient moins facilement repérables par les senseurs des drones ennemis. En tout cas le ministère russe de la défense a formellement autorisé l’emploi de ces animaux, en outre plus facile à ravitailler que les gros moteurs. Ils sont engagés dans des unités d’infanterie dans les zones reculées, mal desservies par les routes endommagées. Les ânes sont utilisés pour transporter des munitions, des fournitures et parfois même de la nourriture vers les lignes de front. Ils remplacent les camions détruits ou indisponibles, notamment dans les zones où les véhicules motorisés ne peuvent pas circuler. Ils ne reculent pas devant les terrains accidentés et boueux et se déplacent en silence de surcroît. Utiles pour ravitailler les combattants à proximité de l’adversaire. Des photos et des vidéos révèlent que des soldats ont même recours à des chameaux! On peut faire des gorges chaudes de cet archaïsme ou admirer la capacité d’adaptation de cette armée. C’est selon!

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