Les va-t-en-guerre médiatiques

Publié le 8 mars 2024
Dans Infosperber, Urs P. Gasche relève que dans nombre de médias, on en rajoute dans la critique sur les insuffisances des armements, de leur livraison à l’Ukraine, des budgets militaires et aussi à l’endroit de ceux qui osent des propositions de cessez-le-feu et d’accords de paix.

Citation. «Cela rappelle l’époque de la pandémie de coronavirus, lorsque la plupart des grands médias se contentaient de critiquer unilatéralement les gouvernements et les autorités en affirmant que les mesures coercitives telles que les quarantaines et les interdictions de sortie n’allaient pas assez loin, ou qu’aucune obligation de vaccination ne serait introduite. Les médias n’avaient que rarement confronté les gouvernements et les autorités à des arguments selon lesquels leurs mesures étaient disproportionnées ou même inutiles.»

Le journaliste bernois vise particulièrement la NZZ. Donnant en exemple l’édition du 5 mars où paraissait une interview de l’ancien secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen. Qui plaide pour des envois massifs d’armes et de missiles à longue portée Taurus. Les deux rédacteurs, Andreas Rüesch et Philipp Wolf, ne lui ont adressé aucun argument contradictoire, aucune question critique. Sinon une: «pourquoi l’OTAN incite-t-elle l’Europe à fixer les budgets militaires à 2% et non pas à 3 ou 4%?» Se demandant aussi «pourquoi des dirigeants occidentaux comme Biden et Scholz agissent avec tant de retenue?»


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