Euphorie chez les fabricants d’armes

Cela d’autant plus que la technologie évolue vite. La grande tendance est celle des engins sans pilotes: les drones – là, c’est le boum – et aussi désormais des blindés télécommandés. Les Américains se taillent évidemment la grosse part du marché. Mais certains Européens se frottent aussi les mains. Le groupe allemand Rheinmetall annonce un bénéfice opérationnel en 2022 de 754 millions d’euros, un record qui sera largement dépassé en 2023. L’entreprise estonienne MILREM est spécialisée dans les véhicules légers télécommandés. Son patron fort réjoui, Kuldar Vaarsi, déclare: «L’Ukraine est une très intéressante combinaison des technologies de la Première et de la Seconde guerre mondiale plus celles des plus modernes.» Et on n’arrête pas le progrès. En juin, le think-tank US American Enterprise Institute, financé par l’industrie concernée, a proposé l’envoi à l’Ukraine d’armes nucléaires tactiques.
Un lecteur d’Infosperber ajoute ce commentaire: «En lisant cet article remarquable sur la frénésie mondiale des armes, on a le sentiment oppressant d’assister à des comportements religieux (…) Les croyants pratiquants de tous les pays suivent une liturgie de la terreur qui pousse à la frénésie guerrière et à la foi en la victoire. Là où la raison disparaît, la foi et la folie s’en emparent.»
Les quinze plus grands groupes d’armement: chiffre d’affaires de l’armement en 2020 et part de l’activité armement dans le chiffre d’affaires total © Handelsblatt
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