Guerre

A confondre le verbe et l’action, on risque de se planter
De tout temps, dans la galerie des puissants, il y eut les taiseux obstinés et les bavards virevoltants. Donald Trump fait mieux. Il se veut le sorcier qui touille dans la marmite brûlante de ses colères et de ses désirs. Il en jaillit toutes sortes de bizarreries. L’occasion de s’interroger: quand le verbe se nourrit de lui-même que devient l’action?

Les fantasmes des chefs de guerre suisses
Il arrive que le verrou des non-dits finisse par sauter. Ainsi on apprend au détour d’une longue interview dans la NZZ que le F-35 a été choisi pas tant pour protéger notre ciel que pour aller bombarder des cibles à des centaines, des milliers de kilomètres de la Suisse. En clair: pour se joindre de facto à l’OTAN dans un conflit généralisé. Qu’il en a rêvé, de cet avion, le commandant de l’aviation Peter Merz, surnommé Pablo par ses potes…

Netanyahu veut faire d’Israël une «super Sparte»
Nos confrères du quotidien israélien «Haaretz» relatent un discours du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui évoque «l’isolement croissant» d’Israël et son besoin d’autosuffisance, notamment en matière d’armement. Dans un éditorial, le même quotidien analyse ce projet jugé dangereux et autodestructeur.

Coulisses et conséquences de l’agression israélienne à Doha
L’attaque contre le Qatar du 9 septembre est le cinquième acte de guerre d’Israël contre un Etat souverain en deux ans. Mais celui-ci est différent, car l’émirat est un partenaire ami de l’Occident. Et rien n’exclut que les Américains aient participé à son orchestration. Quant au droit international, même le dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse, ne fait rien pour le maintenir en vie.

Le trio des va-t-en-guerre aux poches trouées
L’Allemand Merz, le Français Macron et le Britannique Starmer ont trois points communs. Chez eux, ils font face à une situation politique, économique et sociale dramatique. Ils donnent le ton chez les partisans d’affaiblir la Russie par tous les moyens au nom de la défense de l’Ukraine et marginalisent les Européens qui misent sur la voie diplomatique. Ils font leur possible pour faire taire les opinions et les informations qui contrarient leur récit.

Ukraine: le silence des armes n’est plus impossible
Bien qu’elles soient niées un peu partout en Occident, des avancées considérables vers une résolution du conflit russo-ukrainien ont eu lieu en Alaska et à Washington ces derniers jours. Le sort de la paix dépend désormais de la capacité de l’Ukraine et des Européens à abandonner leurs illusions jusqu’au-boutistes. Mais ceci leur prendra encore un peu de temps.

La géopolitique en mode messianique
Fascinés par le grand jeu mené à Anchorage et Washington, nous avons quelque peu détourné nos regards du Moyen-Orient. Où les tragédies n’en finissent pas, à Gaza et dans le voisinage d'Israël. Où, malgré divers pourparlers, aucun sursis, aucun accord de paix ne sont en vue. Où un nouvel assaut massif se prépare sur le nord de la bande gazaouie. Et voilà que Benyamin Netanyahou livre en outre le fond de sa pensée: il rêve du «Grand Israël».

Au Liban, le Hezbollah pèse encore lourd
A Beyrouth, meurtrie par treize mois de guerre, la cérémonie de l’Achoura, célébrée chaque année par les chiites du monde entier, a pris une tournure politique suite à la mort du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué par les frappes israéliennes. Si sa disparition marque un tournant, la ferveur populaire continue de galvaniser les foules. Reportage.

Le fétiche des armes
Des milliards et des milliards en plus pour l’armement. Tous les Etats européens ou presque veulent faire exploser leurs budgets militaires. Pour quels types de défense? pour quelle efficacité? Ils n’en savent rien mais croient dur comme fer que c’est pour leur bien. Cette fortune fantasmatique, c’est leur fétiche.

Ukraine-Iran, miroirs inversés de la grande guerre impériale occidentale
D’un côté l’Ukraine, agressée par son grand voisin russe et soutenue par les pays occidentaux. De l’autre l’Iran, brutalement bombardé par Israël et les Etats-Unis et pourtant voué aux gémonies. Sans parler de la Palestine, dont le massacre ne suscite que quelques réactions de façade. Comment expliquer une telle différence de traitement, d’approche, de jugement sur des faits et des responsabilités pourtant similaires?

Le fracas des bombes et les débris du droit
Nous voilà donc plongés dans ce qui, pour celles et ceux qui en sont spectateurs, pourrait être une bande dessinée à suspense. Pour les peuples touchés, il s’agit de l’horreur quotidienne d’une nouvelle grande guerre. Au fracas des bombes s’ajoute, partout dans le monde, celui de la propagande. Le droit international, lui, est encore bafoué.

La responsabilité de Staline dans les millions de morts soviétiques de la Seconde guerre mondiale
La victoire, en 1945, de l'Armée rouge, avec une guerre qui a fait plus de 27 millions de morts soviétiques, a permis à Staline, s'étant nommé «généralissime», de parader en uniforme blanc et de passer pour un grand chef de guerre aux yeux du monde entier. Miracle de la propagande. La réalité est assez différente.

La folie internationale de l’armement en chiffres
2024 a été marquée par une augmentation sans précédent des dépenses militaires, la plus haute depuis la fin de la guerre froide. Environ 80 % des dépenses ont été effectuées par 15 pays et plus de la moitié par ceux de l'OTAN. En tout, 2700 milliards de dollars ont été dépensés pour l’armement, alors que 17 milliards suffiraient à mettre fin à la crise alimentaire mondiale.

Déferlante d’antisémitisme à travers le monde?
C’est une véritable épidémie. Après des mois de massacres, de tortures et de crimes contre l’humanité, les critiques à l’encontre d’Israël et du traitement infligé aux Palestiniens se font de plus en plus nombreuses.

8 mai 1945 à Sétif: jour de victoire en France, jour de massacres en Algérie
Le 8 mai 1945, le jour même où la France célèbre la victoire sur la barbarie nazie, elle perpètre en Algérie des massacres sanglants. À Sétif, le drapeau algérien brandi par un jeune scout musulman déclenche une répression d’une violence inouïe. Bilan: de 10 000 à 30 000 Algériens massacrés, et 102 « Européens » tués. Si la guerre d’indépendance n’éclate qu’en 1954, c’est surtout parce qu’en 1945 l’armée française a étouffé les revendications nationalistes

Le poids de l’histoire, révélateur et si lourd
Les tragédies du 20e siècle laissent plus de traces dans l’âme des peuples qu’on ne le dit dans le brouhaha de l’actualité. Lorsque le bientôt chancelier d’Allemagne veut livrer à l’Ukraine les missiles Taurus capables de frapper Moscou, lorsqu’il désigne tous les jours la Russie comme un péril global, celle-ci se sent provoquée. A oublier les traumatismes du passé, des irresponsables jouent avec le feu.