Un nouveau mur divise l’Allemagne, celui de la discorde

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Pas besoin d’en rajouter sur la crise économique du grand voisin. Les chiffres de la récession, des faillites et du chômage en hausse parlent d’eux-mêmes. Quant aux humeurs bellicistes du chancelier et des partis au pouvoir, elles sont sans cesse martelées. La dernière nouvelle? Un général allemand annonce que l’OTAN massera, à bref délai, 800 000 hommes à sa frontière de l’est. Comme impatient d’élargir le conflit ukrainien à l’échelle du continent.
Le fait de la semaine, peu abordé dans l’espace francophone, est d’un autre ordre. Il mérite la réflexion de tous les Européens épris de liberté. Le 9 novembre est une date doublement symbolique en Allemagne. Celle de la «Nuit de cristal» qui marque le début du massacre des Juifs par les nazis en 1938. Celle de la chute du mur entre la DDR et la RDA en 1989. Frank-Walter Steinmeier, président de la République fédérale d’Allemagne depuis 2017, a choisi ce jour pour tenir un discours solennel au château de Bellevue à Berlin. Déclarant d’emblée qu’à ses yeux, «depuis des décennies, jamais la démocratie n’a été aussi menacée qu’aujourd’hui.» Par qui? Par Internet, bien sûr, synonyme pour lui de mensonge et de haine. Mais surtout, d’abord, par les extrémistes de droite. Visant manifestement le parti AfD (Alternative für Deutschland) sans le nommer. Il va jusqu’à envisager son interdiction. Il proclame que les «ennemis de la constitution» ne peuvent être en charge d’un mandat politique à quelque niveau que ce soit, qu’ils ne peuvent être ni enseignant ni...
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