Passe-moi le beurre, mais si possible sans les pesticides, et dis-moi qui t’habille

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La semaine dernière, j’évoquais le fait que le beurre vendu à la Migros n’était pas toujours d’origine helvète. L’Union suisse des paysans (USP) a fait la même constatation, relevant qui plus est une tromperie: «Ces dernières semaines, la Suisse a fait venir des tonnes de beurre de l’Union européenne. Dans la branche, il avait été convenu que le beurre importé ne saurait être commercialisé sous des marques suisses telles que « Le Beurre » ou « Floralp ». Or, l’expérience de ces derniers jours montre que les transformateurs et les détaillants font fi de cet accord.» Le comité de l’USP espère «que les entreprises concernées reviendront sans délai au plan de départ, qu’elles s’y tiendront et qu’elles cesseront d’affaiblir les marques nationales de haute qualité». On le voit, les ennemis de la patrie ne sont pas tapis à l’extérieur des frontières mais déjà bien installés dans nos contrées où ils ont pignon sur rue. Il y a longtemps que nous ne sommes plus les citoyens d’un monde libre, juste les consommateurs d’un marché global. Passe-moi le beurre.
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Les Suisses ont de la chance, dans d’autres pays, ce n’est pas du beurre qu’envoient les pays de l’Union européenne mais des «pesticides bannis du continent en raison de risques pour la santé», explique Le Nouvelliste qui se fait l’écho de l’ONG Public Eye. Celle-ci donne l’exemple du paraquat, interdit dans l’UE depuis 2007 et...
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