Le bon élève aux abois

Le bon élève secoué a bien revu sa copie. – © capture d’écran / DR
Ce n’est pas en apparaissant mal rasé qu’il corrige son image de fort en thème sûr de lui. Il a certes parlé simplement, brièvement, mais il a multiplié les «je veux», «je veux», «je veux». On ne se change pas.
Les mesures annoncées ne sont pas insignifiantes: après l’abandon de la taxe sur les carburants, 100 euros de plus (payés par l’Etat!) pour les smicards, l’annulation d’une taxe sur les retraites, la fiscalisation supprimée des heures supplémentaires. Mais l’impôt sur la fortune n’est pas rétabli. De fait, la France pourrait s’affranchir des règles budgétaires européennes. Ce petit coup de barre à gauche peut-il calmer les révoltés? Pas sûr. Il pourrait aussi les encourager à continuer la lutte pour demander davantage.
Le bon élève secoué a bien revu sa copie. Avec un retard qui lui est durement reproché. Mais a-t-il compris le mal profond de la France? Il n’y paraît pas. La peur. Devant l’évolution de nos sociétés transformées par les nouvelles technologies et la concentration des activités. La colère. Devant l’injustice dans un pays, dans un monde, où la richesse ne cesse d’enfler avec arrogance pour une poignée de privilégiés.
Aucune parole non plus sur le renouveau nécessaire de la démocratie. Sinon un appel aux maires à faire entendre leurs administrés. L’innovation tant vantée, là, est en panne.
Il y a eu trop de mots malheureux chez ce président qui se voulait jupitérien. Chez ce Premier ministre lui aussi trop sûr de lui avant de se prendre les...
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