La conquête de soi

Hélène Dormond. – © DR
Difficile de parler du troisième roman de cette auteure sans évoquer d’abord les deux précédents, tant Zone de contrôle semble constituer le dernier volet d’une trilogie qui s’articule autour de la question de l’identité, à définir entre déterminisme et liberté.
En effet, chacun de ces trois ouvrages met en scène des protagonistes victimes de ce qu’ils sont à outrance: pathologiquement timide pour ce qui est de Marcel dans L’envol du bourdon, tête brûlée en ce qui concerne Mathias et dévouée jusqu’au sacrifice pour Magali dans Liberté conditionnelle et maintenant psychorigide s’agissant de Marianne dans Zone de contrôle.
Avec un sens de l’observation aiguisé et un don pour extraire le comique de la vie, Hélène Dormond campe une galerie de personnages touchants. Notons au passage que les prénoms de ces antihéros aux prises avec eux-mêmes commencent toujours par les lettres MA, ou AM comme Amandine, miroir inversé de Marcel. Mais venons-en au personnage de Marianne.
Dressée dès son plus jeune âge au respect de l’ordre, persuadée que les règles ont été édictées pour le bien public, elle est adulte et mère à son tour quand le lecteur de Zone de contrôle fait sa connaissance. Adulte, mais encore bien marquée par l’empreinte d’un père tyrannique.
On la découvre à un tournant de sa vie, quand forcée par une allergie à renoncer à son métier de fleuriste, elle réussit son entrée dans la police. Un milieu de prédilection pour cette veuve inconsolable, pétrie de principes, qui s’emploie non sans mal à inculquer...
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