Cinéma de l’action. Récits de cinéaste

Publié le 4 juin 2021

Costa-Gavras et Mathieu Kassovitz sur le tournage de «Amen.» (2002). – © Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés

Une rétrospective intégrale à la Cinémathèque suisse, visible jusqu’au 3 juillet, ainsi qu’un foisonnant essai autobiographique permettent de redécouvrir la richesse du parcours et de l’œuvre de Costa-Gavras.

Les films de Costa-Gavras interrogent avec brio l’essence du pouvoir. Ils mettent efficacement en lumière les mécanismes de la violence. Enfin, certains d’entre eux dénoncent avec précision les injustices économiques et sociales. Tirées de l’actualité immédiate, ses réalisations sont calquées sur des faits réels situés dans différents contextes: Tchécoslovaquie néostalinienne (l’Aveu), Uruguay des Tupamaros (Etat de siège), Chili du régime de Pinochet (Missing), Vatican de la Seconde guerre mondiale (Amen.), Grèce de l’Eurogroup (Adults in the Room), etc. Ils ont suscité des remous et agité les consciences. Le cinéaste a abordé dans son œuvre des enjeux graves, comme les traces du nazisme dans la mémoire collective de l’après-guerre (Un Homme de Trop, Betrayed, Music Box, Amen.), brûlants et universels à l’instar du conflit israélo-palestinien (Hannah K.), des dégâts causés par le système capitaliste (Eden à l’Ouest, Le Couperet, Adults in the Room) ou des méandres de la vie sentimentale et affective (Clair de femme, Conseil de famille). Costa-Gavras est doté d’une habileté inégalée à diriger des équipes et des acteurs. Il possède aussi un don singulier pour bien s’entourer dans son travail. Enfin, il a su choisir, documenter et mettre en scène, de façon très détaillée, des sujets ardus, sans que son cinéma perde en efficacité narrative.

Costa-Gavras et Riccardo Scarmacio sur le tournage d’Eden à l’Ouest (2009). © Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés. 

Suspense et conviction

La forme adoptée par Costa-Gavras, du moins en apparence, est celle du cinéma commercial. Les procédés qu’il emploie s’appuient très souvent sur les conventions du thriller et du film à suspense. Le rythme de ses récits est soutenu; les histoires qu’il raconte sont émaillées de rebondissements. Pour garder l’attention du spectateur, il s’appuie sur des comédiens connus du grand public qu’il utilise souvent à contre-emploi. Le ressort dramatique de ses films repose sur l’identification individuelle. Le réalisateur ne rompt pas avec les codes du cinéma hollywoodien. Mais il les utilise pour servir un propos plus ambitieux. Son œuvre parvient à mettre en lumière les strates et structures, individuelles et collectives, imbriquées dans le déroulement de l’action historique.

Films dérangeants mais récompensés

Au XXème siècle, le cinéma et la littérature s’influencent de manière croissante. Iels posent des problèmes similaires de narratologie et d’inscription des questions politiques dans le domaine de la psychologie. Costa-Gavras lit et s’informe beaucoup. Il ne commence jamais un tournage sans avoir très sérieusement travaillé son scénario. Il a fui à vingt-deux ans, en 1955, la guerre civile grecque pour goûter, en fréquentant l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques), à l’insouciance créative de la jeunesse parisienne. Le chaos social et politique, les épreuves endurées par sa famille restée au pays, l’ont à coup sûr profondément marqué. Situé dans le contexte historique de la résistance, son premier film politique, Un homme de trop, reçoit un accueil tiède en France alors qu’il est encensé à Moscou. Il décide alors d’adapter le roman Z de Vassílis Vassilikós, écrit à la suite de l’assassinat du député grec Grigóris Lambrákis à Thessalonique en mai 1963. Coproduction franco-grecque difficile à mettre sur pied, c’est son premier grand succès international. Mettant en scène sans toutefois les nommer la bêtise et la violence de la dictature grecque des colonels, ce film lui vaut en 1969 le prix du jury à Cannes et l’Oscar du meilleur film étranger. Co-scénariste de Z et de l’Aveu, Jorge Semprun, écrivain espagnol exilé en France, futur Ministre de la culture de l’Espagne post-franquiste, a publié deux magnifiques romans, Le Grand Voyage et l’Ecriture ou la vie, à propos de l’enfer qu’il a vécu au camp de Buchenwald. Les intellectuels français, parmi lesquels les cinéastes, sont profondément marqués par le traumatisme de la Seconde guerre mondiale. La plupart d’entre eux sont aussi séduits et influencés par les idées de mai 1968. Citons André Cayatte, René Clément, Alain Resnais, Jacques Perrin, François Truffaut, Bertrand Tavernier, Chris Marker, Jean-Luc Godard, etc.

Une lame de fond de contestation secoue l’intelligentsia culturelle. Celle-ci vise le marxisme en général et le Parti communiste en particulier, surtout depuis la répression par les Soviétiques du soulèvement hongrois de 1956 et du Printemps tchécoslovaque (1968-1970). A l’heure de la remise en question des hiérarchies traditionnelles, de la dénonciation de la société de consommation, le cinéma rêve de transformer la société. «Aller où il est impossible d’aller!»: l’injonction du grand écrivain grec Kazantzakis résonne avec les cris du printemps parisien «Sous les pavés, la plage!», «Il est interdit d’interdire!» ou «Soyez réalistes, demandez l’impossible».

Le cinéma s’en prend au dogmatisme idéologique et à la brutalité de la bureaucratie totalitaire. Déjà peu enthousiasmés par Z, les communistes les plus disciplinés et alignés sur l’appareil soviétique réprouvent très vivement L’Aveu (1970). Le film est adapté du récit publié par un rescapé de l’horreur des procès staliniens de Prague, Artur «Gérard» London. Le livre a été recommandé à Costa-Gavras par Claude Lanzmann. Yves Montand est amaigri de 13 kilos pour incarner le protagoniste soumis à la torture. Chris Marker signe le making-off du film. 

Section spéciale (1975) relate quant à lui la création par le gouvernement de Vichy d’une Cour spéciale pour juger les résistants ou présumés comme tels. Remuant un passé honteux et douloureux, il suscite à sa sortie des relents de xénophobie. «Alors que pour Z, L’aveu, Etat de siège, toutes histoires se passant hors de France, mon statut de citoyen français d’adoption n’avait jamais été évoqué, là, on n’a pas manqué de nous demander à moi le Grec et à Jorge (Semprun, ndlr) l’Espagnol, où nous étions pendant l’Occupation!».

Missing

Plusieurs fois couronné à Cannes et aux Oscars, Missing (1982) fait sensation en thématisant l’implication de la CIA dans le coup d’Etat contre le régime démocratiquement élu de Salvador Allende. Il évoque sans pudeur, ni voyeurisme, les exactions ignobles commises par les partisans d’Augusto Pinochet. Dans les années qui précédent son assassinat, Costa-Gavras s’est lié d’amitié avec le président socialiste chilien. Il a visité avec lui les mines de cuivre du MIR (Mouvement de la Gauche révolutionnaire) et rencontré les Mapuches. Charge politique courageuse, Missing suscite la colère des dirigeants étasuniens. Le procès, très coûteux et heureusement avorté, a lieu à Washington. Signe de l’importance financière de l’enjeu, les studios de production Universal, qui soutiennent totalement le réalisateur, avaient choisi pour se défendre la compagnie d’avocats Williams & Connolly. La même qui, des années plus tard, traitera l’affaire Bill Clinton/Monica Lewinski. Le tournage du film au Mexique est l’occasion pour Costa de faire des rencontres marquantes avec le réalisateur Luis Bunuel et l’écrivain Gabriel Garcia Marquez. Deux de ses enfants, Alexander et Julie, l’accompagnent sur le tournage. Ils sont témoins de la capacité de leur père à gérer, dans une atmosphère chaleureuse, une équipe plurinationale et plurilingue, tout en abordant un sujet très délicat et douloureux, celui de la disparition forcée. Ce souvenir leur donnera le goût de l’engagement; ou, en tous les cas, la motivation suffisante pour embrasser plus tard, tout comme leur frère cadet Romain, les métiers du cinéma. 

© Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés.

Talents artistiques et relationnels

Costa-Gavras s’est fait très rapidement un nom et un prénom à Hollywood. Très vite, il a appris à décrypter les codes des producteurs des majors. Il navigue avec aisance dans cet univers particulier. Les relations établies avec eux, tout comme celles tissées avec les acteurs, sont ambigües, changeantes, presque exclusivement régies par les règles de l’argent. Ce monde, superficiel, souvent impitoyable, son luxe insolent et clinquant, le fascine et l’attire. Mais, on sent aussi percer chez lui une sombre inquiétude. Devrait-il garder une saine distance? Toujours est-il qu’il s’engage dans des projets qui correspondent avant tout à son intérêt et sa sensibilité. Ainsi renonce-t-il à adapter le mauvais livre Le Parrain de Mario Puzo au sujet de l’histoire d’une famille de la mafia italo-américaine implantée à New York, futur grand succès de Francis Ford Coppola. Il refuse aussi un scénario inabouti sur des multinationales pour lequel Robert Redford se fait insistant. Il n’a pas non plus retenu le grand Paul Newman pour le casting de Missing.  

Il préfère faire des allers-retours entre les Etats-Unis, l’Europe et la France, post-produire ses réalisations à Paris. Les relations professionnelles et les amitiés qu’il y a tissées sont précieuses. On peut citer notamment Jorge et Colette Semprun, le couple Montand-Signoret, les producteurs Jacques Perrin et Gérard Lebovici, les scénaristes Franco Solinas et Jean-Claude Grumberg. L’attachement à la famille qu’il a fondée, sa joie d’être père, semble aussi le protéger. Elle lui évite de sombrer dans trop de frivolité et de cynisme.

Appelé à la présidence de la Cinémathèque française après avoir présidé la Société française des réalisateurs de film, il a aussi de solides ambitions pour le cinéma hexagonal, et des relais intéressants au sommet du pouvoir. Un autre atout important: son épouse Michèle Ray-Gavras, journaliste et productrice. Intelligente, vive d’esprit et déterminée, elle est aussi à l’aise que son mari dans la gestion et la communication de projets complexes. Ses reportages, «Deux rives de l’enfer», qui racontent ses sept mois passés au Vietnam et sa capture par les Vietcongs, publiés en France et traduits dans plusieurs pays, ont retenu l’attention des grands médias américains. Costa-Gavras partage avec elle aussi des sentiments, des valeurs et des combats. Après le relatif échec d’Hannah K. qui aborde l’épineuse question palestinienne, le cinéaste peut se réjouir du César de la première réalisation récompensant le deuxième film produit par Michèle, Le Thé au harem d’Archimède (1985) de Mehdi Charef. Montrant la réalité et les problèmes sociaux de la banlieue française, le thème de ce film est inédit pour son époque. Michèle produira ensuite encore un nombre important des œuvres réalisées par Costa, Conseil de famille, La Petite Apocalypse, Amen., Le Couperet, Adults in the Room.

Les liens sentimentaux, choisis ou fortuits, qui unissent les êtres l’intéressent. On retrouve ces sujets dans Music Box (Ours d’Or au Festival de Berlin) ou Claire de femme, adapté avec le satisfecit de son auteur, l’écrivain Romain Gary – et un talent d’interprétation tout en retenue d’acteurs emblématiques, Romy Schneider et Yves Montand.

Le pouvoir destructeur de l’argent

Conseil de famille, avec Johnny Hallyday, Fanny Ardant et Guy Marchand, adapté du livre du même nom de Francis Ryck, raconte l’histoire d’une course effrénée pour les biens matériels, en grande quantité et à n’importe quel prix. Costa-Gavras est préoccupé par le pouvoir de l’argent, sa force à la fois édificatrice et corruptrice. Mad City avec Dustin Hoffmann et John Travolta, s’en prend aux liens destructeurs entre médias et capitalisme. Costa-Gavras y explore aussi les rapports ambigus et potentiellement malsains entre journalistes et pouvoir politique, un thème qu’il avait déjà abordé dans son premier grand succès Z. Le Couperet, avec Gad Elmaleh, sonne la charge contre les dérives des élites financières. Il dénonce l’opacité du fonctionnement et la déchéance morale au sein des hedge funds. La violence de la crise économique et sociale qui touche la Grèce ainsi que l’attitude despotique des élites économico-politiques du vieux continent émeuvent le cinéaste depuis plus d’une dizaine d’années. Elles font enfin l’objet de son dernier film Adult in the Rooms. Le réalisateur suit le tandem prometteur formé par le duo Alexis Tsipras et Yanis Varoufakis, respectivement premier ministre et éphémère ministre des finances du gouvernement grec. Les deux sont décidés à lutter ensemble contre le diktat imposé par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et l’Eurogroup (réunion informelle des ministres des Etats membres de la zone euro).

En renouant avec sa terre natale, et toujours dans le style reconnaissable du thriller, Costa-Gavras, continue donc à exprimer, avec talent, à quatre-vingt-huit ans, les rêves et les combats d’une époque, à décrire les efforts inlassables à mener pour les concrétiser.


A voir:

Rétrospective Costa-Gavras, du dimanche 30 mai au samedi 3 juillet 2021, à la Cinémathèque suisse de Lausanne, et du mercredi 2 au mardi 22 juin 2021, aux Cinémas du Grütli, Genève

A lire:

Costa-Gavras, Va où il est impossible d’aller, Mémoires Seuil, 517 pages.

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