Ces Allemands qui veulent quitter leur pays

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En Allemagne, les causes de cette tendance à l’émigration – raisonnables ou pas – sont nombreuses. La peur de la guerre qui se profilerait «dans deux ou trois ans», comme le prétend un étrange rapport des services de renseignement. Ou les perspectives économiques jugées sombres. Ou, pour les personnes d’origine musulmane, la crainte d’une ségrégation si l’AfD en pleine ascension arrivait au pouvoir. Certains Juifs craignent aussi la montée de l’antisémitisme. «Nazis un jour, nazis toujours», crache quelqu’un sur X. Ou «Allemagne, tu nous as perdus, je n’ai plus rien à te dire».
Trump et Vance, avec leur lâchage des Européens et leur mépris, irritent et effraient. Poutine plus encore, présenté comme le grand péril par les autorités et les médias.
Toutes les émotions se mêlent dans une potée anxiogène. Partir, mais où? Certains parlent du Canada, de l’Amérique du sud, de Dubaï, mais bien peu de l’Europe. Peut-être vers la Suisse où d’ailleurs les Allemands viennent travailler en si grand nombre.
«Pourquoi je ne me battrais jamais pour mon pays»
Quelque chose parait se casser en douce dans la relation des citoyens et citoyennes de la République fédérale et sa gouvernance. L’avenir s’assombrit. Le journal de Francfort relève qu’un livre connaît un grand succès: Warum ich niemals für mein Land kämpfen würde (Pourquoi je ne me battrais jamais pour mon pays). Signé par un journaliste, auteur et blogueur de 27 ans, Ole Nymoen. Horrifié par les propos du ministre de la défense qui souhaite que la population devienne...
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