Assez de rustines: la santé, parlons-en vraiment!

© Ante Samarzjia – via Unsplash
Boas Erez: On a l’impression de toucher aux limites du cadre fixé en 1994 avec la LAMal. Dans votre dernier livre1 vous dites que les réformes proposées depuis cette date sont des «sparadraps sur une jambe en bois». Ce n’est pas très académique!
Stéfanie Monod2: En effet, mais j’ai senti le besoin de laisser sortir ma frustration. Cela fait des années que je me bats auprès des patients et dans les administrations pour répondre aux besoins des individus, et pour faire mieux marcher le système, et je suis arrivée à la conviction qu’il faut revoir les bases de notre système de santé. Sans une nouvelle vision, le reste est marginal. Or, il n’y a pas de lieux pour mener un débat de fond. Le Parlement discute dans le cadre de la LAMal, et les partenaires tarifaires discutent de … tarifs. Ainsi, EFAS aura un grand coût pour son implémentation et accouchera d’une souris, et la révision des tarifs qui se profile avec le Tardoc ne nous sortira pas du financement à l’acte. Ce genre de réformes complexifient le système, et réduisent encore sa lisibilité!
Comment changer les bases du système de santé de manière consensuelle?
Pour commencer il faut être prêts à rompre avec ce que Alain Berset avait appelé le cartel du silence, et dire par exemple que notre système ne s’occupe pas de santé, mais plutôt de soins; puis souligner que le système est faussement démocratique; et qu’il faudrait revenir à une Médecine avec un M majuscule,...
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