Prendre et donner

Devant le Palais fédéral, à Berne, on attend les éclaircies… – © DR
Par Michael Furger, Peter Hossli, Samuel Tanner, Laurina Waltersperger
Publié initialement par la NZZ am Sonntag
La petite phrase semble fortuite. Comme la réponse à une question que personne n’a posée. «Je suis bien des choses, mais pas un lobbyiste», a dit le conseiller national PBD Lorenz Hess lors de l’émission de la SRF Arena. Intéressant que ce soit justement Hess qui le dise. Il détient un des mandats les plus lucratifs de la Berne fédérale. Il touche 142’300 francs pour la présidence de la caisse-maladie Visana. Il pourrait défendre les intérêts de son bailleur dans la puissante commission pour la santé du Conseil national, s’il était lobbyiste. Mais non. Il n’en est pas un.
Mais qu’est-il donc? Lui et tous les autres conseillers nationaux et aux États à la solde d’entreprises et d’associations? Comment ont-ils décrochés leurs mandats lucratifs? Et surtout: quels sont les effets de ces mandats et de cet argent sur un politicien? Peut-on acheter les décisions politiques en Suisse et si oui, quel en est le prix?
Personne ne sait exactement combien d’argent est en circulation. Une recherche publiée récemment, mandatée par le conseiller national PS argovien Cédric Wermuth, cite deux contributions, mais elles reposent de loin sur une estimation. Le montant des sommes n’est cependant pas décisif, la question est celle du pouvoir de cet argent.
Une équipe du NZZ am Sonntag a enquêté sur les mandats et les votes et a parlé avec plus d’une...
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