L’impossibilité d’une île

Norbert Creutz a rencontré Stéphane Goël, pour son film «Insulaire». – © First Hand
C’est un cinéaste suisse qui suit son bonhomme de chemin, sans faire de vagues. Une tactique qui semble lui réussir puisqu’elle a permis à Stéphane Goël, 53 ans, de ramener du lointain Océan Pacifique son film le plus ambitieux à ce jour. Un documentaire en format «scope» et avec Mathieu Amalric en guise de narrateur! A force de films de fin observateur local (Prud’hommes, De la cuisine au parlement, Fragments du paradis), on a pu oublier que ce membre du collectif Climage (dont la figure de proue Fernand Melgar vient de claquer la porte avec fracas) avait aussi une fibre plus aventureuse (A l’ouest du Pecos, Que viva Mauricio Demierre!) dans le sillage de divers Helvètes expatriés outre-Atlantique. Le voici qui renoue avec ses débuts dans Insulaire, passionnant essai mêlant histoire et géographie, voire politique. Sur les traces d’un compatriote parti à la fin du XIXe siècle vivre son rêve d’une autre existence, notre cinéaste a fini par rencontrer une île chilienne… également suisse à plus d’un titre.
Bon pour la Tête: Un bon documentaire, c’est d’abord un bon sujet. Qu’est-ce qui vous a mis sur la piste de votre film, l’île Robinson Crusoé ou bien le personnage du baron Alfred von Rodt (1843-1905)?
Stéphane Goël: Les deux sont venus ensemble, en fait. En 2006, j’ai lu un livre intitulé La véritable histoire de Robinson Crusoé, de Roberto Uztarroz, qui récapitule les différentes théories sur ce qui aurait inspiré Daniel Defoe. Car...
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