Dans le sillage de Nabokov, Fabrice Pataut est sans pareil

© 2018 Bon pour la tête / Matthias Rihs
Mea maxima culpa: je n’avais pas lu une ligne de Fabrice Pataut avant le 20 avril 2018 à la première heure du matin lorsque, revenu à l’hôtel parisien La Perle d’une soirée arrosée quoique sans excès anesthésiant, les bras chargés de douze livres que m’avait offerts l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux, je commençai de lire Un jeudi parfait dont la première nouvelle, curieusement intitulée Coups de feu et pommes de terre, me saisit illico au collet pour ne pas me lâcher avant de s’achever; et rien d’étonnant à ce tilt-surprise initial pour autant que soit précisé le fait que le début de ce dialogue entre un double meurtrier et une psychothérapeute nous apprend que le premier homicide (plus exactement gynocide) commis, de façon quelque peu involontaire, par le protagoniste, fut d’avoir révolvérisé sa mère à l’âge de trois ans dans un supermarché américain, avant que la sœur aînée du criminel, décidée à établir l’innocence de son frérot, dix ans plus tard, ne subisse la même sort au motif qu’un acte ne saurait s’édulcorer par une tierce volonté même bonne…
L’écrivain Fabrice Pataut qui a notamment écrit le recueil de nouvelles Un jeudi parfait. © DR
L’immédiate ironie de cet échange positif et même constructif, comme on dit, entre un meurtrier assumant ses actes et une professionnelle de l’écoute cherchant à en comprendre les motivations, n’a donc pas manqué de piquer ma curiosité au vif, au point que je...
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