Combines entre médias

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C’est un bien curieux accord qu’ont conclu la SSR, la Société suisse de radiodiffusion et télévision, et l’association des éditeurs suisses (VSM Veband Schweizer Medien). Ceux-ci se plaignent depuis belle lurette d’une concurrence déloyale du service public sur le terrain du Net. Ils souhaitent que l’information passe plutôt sur les plateformes de leurs journaux. La directrice de la SSR, Susanne Wille, les a entendus. Au nom de «la diversité et la viabilité du paysage médiatique suisse». Les textes diffusés par la SSR (à l’exception de l’excellent Swissinfo à destination de l’étranger) seront plus brefs (2400 signes au maximum) et réservés à l’actualité. La publicité sur ses vidéos sera restreinte. Ses propres accroches de marketing réservées aux sites des médias privés. Les entreprises de presse, même celles, comme Tamedia ou Le Temps, qui n’étaient pas partie à l’accord, peuvent se réjouir de ces faveurs. Ces messieurs-dames se sont aussi mis d’accord sur l’IA. La SSR et la VSM adopteront une position coordonnée concernant la protection des contenus journalistiques face à l’intelligence artificielle. La SSR est prête à bloquer l’exploitation de ses contenus par les systèmes d’IA si les principaux éditeurs font de même. Cela ne mange pas de foin.
Sauf que de son côté, en contrepartie, l’association des éditeurs fait également une fleur à la SSR: leurs titres devront se positionner contre l’initiative voulant ramener la redevance à 200 francs. Cet engagement a fait tousser dans les rédactions et certains de leurs patrons ont tenté, dès le lendemain, de rétropédaler...
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