Un passionnant portrait du fondateur du surréalisme

André Breton photographié par Henri Manuel, 1927.
Il s’agit du récit de la rencontre à New York en septembre 1942 entre deux poètes exilés – l’un à 17 ans et l’autre 45 – et de l’amitié qui s’ensuivit.
Un récit rédigé dans un style tendu, passionné, tour à tour sombre ou lumineux et remarquablement dissonant. Un pur éblouissement. Ainsi André Breton a-t-il dit passe de Charles Duits, achevé aux lendemains de mai 68, et si heureusement réédité aujourd’hui aux Editions Maurice Nadeau, avec une belle préface d’Annie Le Brun, nous offre un éclairage décisif et incomparable de la figure d’André Breton.
Portrait mais aussi autoportrait
Né en France, en 1925, d’une mère américaine et d’un père juif hollandais, Charles Duits à la maison parle anglais, et à l’école, français. Il n’aura jamais la nationalité française et se sentira toujours décalé par rapport au monde qui l’entoure. De plus, enfant, issu d’un milieu bourgeois, se retrouvant dans une école communale, il ressent un fort sentiment de ne pas y être à sa place.
Face à l’avance éclair de l’armée allemande en 1940, sa mère étant américaine, la famille fuit aux Etats-Unis. Une fois arrivé là-bas, de tous côtés, on lui conseille d’oublier la France. Mais lui, ne s’adaptant pas du tout, nanti d’un accent, d’une coiffure et d’une allure qui trahissent son statut d’étranger, se retrouvant dans un collège de riches garçons américains agressifs, vulgaires et lourds, plus âgés et plus sportifs et qui le briment, cherche à ne pas oublier le français. Il se met à apprendre...
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