Les USA préparent un essaim de drones

Le programme dénommé Replicator a pour but de «galvaniser les progrès trop lents de l’innovation militaire américaine». Constat: la Chine développe son armement à grande vitesse. Il faut y répondre, selon ce plan, par l’innovation. La production en masse de drones sophistiqués capables d’observer, de brouiller les manœuvres de l’ennemi et de frapper ses positions. Sans pilote. Avec des engins peu coûteux à produire. Une de leurs forces: grâce à l’intelligence artificielle ils peuvent efficacement perturber les communications de l’adversaire, les analyser, mesurer ses positions. Bref les harceler de cent façons sans exposer les combattants. Certes les Chinois disposent de moyens avancés pour faire face à ces irruptions. Mais les Américains envisagent de les déborder par le nombre. Des essaims de drones, par centaines de milliers. Ils s’inspirent de ce qui se passe en Ukraine mais aussi de l’avance de certains pays moins mis en évidence, comme la Corée du Sud qui dispose déjà d’une nuée de drones modernes. Ou de la Turquie qui en produit depuis longtemps à grande échelle.
La NZZ explique par ailleurs que les Russes sont aussi très avancés dans l’usage de ces engins et dans les moyens de les combattre. Il est vrai que les machines volantes sans pilotes ont pu causer des dégâts jusqu’à l’intérieur de leur pays. Il n’empêche que sur le front, la parade est efficace. Grâce à un contrôle ultra-sophistiqué de toutes les communications électroniques, au point par ailleurs de perturber les liaisons téléphoniques. Face aux Ukrainiens, fort inventifs eux aussi, ils se trouvent dans une escalade de l’innovation. Leur guerre a beaucoup appris aux Américains qui, eux, pensent à la prochaine possible. Avec la Chine.
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