La décroissance, utopie fumeuse ou projet d’avenir?

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En France, en 2019, le Grand Débat national lancé dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes a fait la part belle à ce concept. Quelque 540 contributions ont utilisé le mot «décroissance» dans leur titre. La Convention citoyenne pour le climat a elle aussi «fait le choix de la décroissance», selon Le Point. Plongée au cœur des grandes idées de ce mouvement.
«Décroissance». Ce concept est de plus en plus mentionné dans le débat public depuis le début des années 2000. Il est aussi sujet à de vives polémiques. Pour le Président Macron décroître signifierait retourner à un mode de vie «Amish», du nom de ces communautés originaires de Suisse refusant toute modernité et vivant recluses. Pour le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, avec la décroissance il y aurait «moins de richesse» et donc «plus de pauvres». Plus près de chez nous, Bertrand Piccard fustige aussi cette idée sous prétexte qu’elle imposerait aux populations «des sacrifices en termes de confort, de mobilité ou de niveau de vie». Qu’en est-il vraiment? Dans son dernier livre1, l’économiste français Timothée Parrique répond sans ambages: ces affirmations à l’emporte-pièce relèvent de la mauvaise foi, voire de la propagande. Elles ne permettent en tout cas pas d’appréhender toute la complexité d’une idée qui occupe désormais des dizaines de chercheurs à travers le monde. Il est donc grand temps de s’y intéresser sérieusement.
Une critique du PIB
La pensée décroissante repose d’abord sur une critique...
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