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Les penchants suicidaires de l’Europe
Si l’escalade des sanctions contre la Russie affaiblit moins celle-ci que prévu, elle impacte les Européens. Des dégâts rarement évoqués. Quant à la course aux armements, elle est non seulement improductive – sauf pour les lobbies du secteur – mais elle se fait au détriment des citoyens. Dans d’autres domaines également, les décisions moralisantes peuvent avoir de fâcheux effets. Comme si la volonté de faire juste et bien tournait à l’absurde automutilation.

Les poisons qui minent la démocratie
L’actuel chaos politique français donne un triste aperçu des maux qui menacent la démocratie: querelles partisanes, déconnexion avec les citoyens, manque de réflexion et de courage, stratégies de diversion, tensions… Il est prévisible que le trouble débouchera, tôt ou tard, sous une forme ou une autre, vers des pouvoirs autoritaires.

Démocratie en panne, colère en marche
En France, ce n’est pas tant le tourniquet des premiers ministres et la détestation de Macron qui inquiètent, c’est le fossé qui se creuse entre la société et le cirque politicien, avec son jeu d’ambitions qui paralyse le pays. Le tableau n’est guère plus réjouissant en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne. Sur quoi déboucheront ces frustrations, ces colères, ces rejets? On ne le sait encore. Il est sûr cependant que les droites de la droite ont le vent en poupe.

Le trio des va-t-en-guerre aux poches trouées
L’Allemand Merz, le Français Macron et le Britannique Starmer ont trois points communs. Chez eux, ils font face à une situation politique, économique et sociale dramatique. Ils donnent le ton chez les partisans d’affaiblir la Russie par tous les moyens au nom de la défense de l’Ukraine et marginalisent les Européens qui misent sur la voie diplomatique. Ils font leur possible pour faire taire les opinions et les informations qui contrarient leur récit.

Extrémistes? Fachos? Pro-russes? La valse des étiquettes
Ces deux évènements donnent à réfléchir. Les services de renseignement allemands déclarent le principal parti d’opposition, l’AfD, «extrémiste de droite attesté». En Roumanie, le candidat «antisystème» arrive en tête du premier tour des élections présidentielles. Il est étiqueté «extrême-droite» et «pro-russe». Deux questions à se poser. Ces formations menacent-elles la démocratie de leur pays? Pour quelles raisons trouvent-elles la faveur d’un si grand pan de l’électorat?

Le poids de l’histoire, révélateur et si lourd
Les tragédies du 20e siècle laissent plus de traces dans l’âme des peuples qu’on ne le dit dans le brouhaha de l’actualité. Lorsque le bientôt chancelier d’Allemagne veut livrer à l’Ukraine les missiles Taurus capables de frapper Moscou, lorsqu’il désigne tous les jours la Russie comme un péril global, celle-ci se sent provoquée. A oublier les traumatismes du passé, des irresponsables jouent avec le feu.

Ces Allemands qui veulent quitter leur pays
La «Frankfurter Allgemeine Zeitung» met le doigt sur un sujet sensible. Nombre d’Allemands émigrent ou rêvent de le faire. Mais pourquoi?

La démocratie tousse. C’est grave docteur?
Elle n’est qu’un mot vide sur de vastes pans de la planète. Ou brinquebalante entre ses béquilles autoritaires. Elle subit de méchants coups aux Etats-Unis, livrée au règne des super-riches. Pour qui l’aime, vive donc l’Europe! Mais s’y porte-t-elle si bien et partout? Pas sûr.

L’Allemagne méconnaissable: pirouettes politiciennes et montagnes de dettes
Les électeurs de la bonne vieille droite (CDU/CSU) n’en reviennent pas. Du jamais vu. Leur campagne promettait la rigueur budgétaire, or au lendemain de leur victoire, tous les verrous sautent. Ils voulaient la défaite de la gauche et l’ont obtenue… or celle-ci se retrouve aujourd’hui au gouvernement. Idem pour les Verts. Il n’y pas qu’en France que les perdants retrouvent le pouvoir dans des alliances hétéroclites. De quoi dégoûter de la démocratie parlementaire?

L’Allemagne cassée
Les Suisses, plantés au milieu du Vieux-Continent, ont tant de liens avec leurs proches voisins allemands, linguistiques, affectifs aussi. Cela fait donc mal de voir ce pays profondément divisé entre l’est et l’ouest. Sans les murs ni les Vopos de la défunte DDR, mais toujours aussi scindé en deux.

Cancre autrefois, chancelier allemand demain?
Ce sera une belle revanche pour lui et un bout de l’Allemagne profonde qui arrivera au sommet à Berlin si Friedrich Merz, le candidat de la CDU à la chancellerie, est élu dimanche prochain, expliquent nos confrères des «Echos». Ce qui risque fort d’arriver.

Qui manipule qui?
Les discours de fin d’année des présidents français et allemand sur la démocratie et contre l’«ingérence extérieure» pourraient prêter à sourire si Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier ne nous prenaient pas pour des idiots incapables de nous faire une opinion. Car nos pays démocratiques en connaissent un bout sur les «ingérences». Et quiconque aujourd’hui nuance le discours dominant est accusé de diffuser des «fake news».

Extrémistes! Fascistes! Populistes! Poutinistes!
La plupart des médias allemands se déchaînent contre l’AfD, formation à droite de la droite, qui vient de faire une percée spectaculaire aux élections régionales de Sachsen et Thüringen, à l’est de l’Allemagne (10% de la population en République fédérale). Alors que les partis qui composent le gouvernement central y ont connu une débâcle. Voici qu’émerge une nouvelle force, avec à sa tête une femme politique brillante, Sahra Wagenknecht, nullement xénophobe mais exigeant de limiter l’immigration, très préoccupée par la situation sociale, vivement opposée à la fuite en avant de la guerre en Ukraine et à l’extension des bases US en Allemagne. Elle est décrite comme alliée de la Russie, ce dont elle se défend. Où mèneront ces attaques polémiques dans le reste du pays? Freineront-elles les gêneurs ou les renforceront-elles?

Berlin étend son influence dans les anciennes colonies allemandes du Pacifique
Après avoir visité les Samoa, la ministre d'Etat aux Affaires étrangères allemande, Katja Keul, a travaillé au développement des relations bilatérales dans les îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Certaines parties de ces deux pays étaient autrefois des colonies de l'Empire allemand. L'intérêt soudain du gouvernement fédéral pour cette région du Pacifique s'explique par le fait que la Chine y gagne fortement en influence.

Comment l’Allemagne flingue un magazine
Emois chez les juristes allemands. La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a ordonné l’interdiction immédiate du magazine d’extrême droite «Compact». Cette feuille qui existe depuis 2010 se distingue par sa xénophobie et son islamophobie. Quiconque est attaché à la démocratie et aux droits de l’homme ne peut que trouver cette publication nauséabonde. Mais doit aussi se poser la question: un gouvernement peut-il ainsi la supprimer d’un trait de plume?

Et si l’Allemagne soutenait l’Ukraine pour des raisons démographiques?
L'apparente irrationalité des gouvernements occidentaux dans leur soutien inconditionnel à l'effort de guerre ukrainien laisse perplexe. Le cas de l'Allemagne est particulièrement énigmatique.



