Sur une terre hostile

© JOUR2FÊTE
Le nouveau cinéma venu d’Islande (Benedikt Erlingsson, Rúnar Rúnarsson & co.) nous a déjà plusieurs fois impressionné mais n’avait pas encore produit de «film d’époque». C’est chose faite avec Godland, qui vient rappeler que cette île peu peuplée, à l’écart des routes maritimes, a aussi une histoire, source de fictions possibles. La présente prend ses racines dans la relation difficile entre l’Islande et son Etat suzerain (jusqu’en 1944), le Danemark, qui se trouve être aussi le pays où le cinéaste a reçu sa formation. D’où sans doute un film singulièrement habité qui, après Winter Brothers (2017, en compétition à Locarno) et A White, White Day (2019, Semaine de la Critique à Cannes), a cette fois hissé Hylnur Pálmason en sélection officielle cannoise (section Un certain regard, l’antichambre d’une compétition à laquelle il aurait pu prétendre).
Si le film n’a finalement été pris par aucun distributeur suisse, au contraire du précédent, il le doit sûrement à sa durée de 2h20. Heureusement, une importation par le festival Black Movie a permis des prolongations aux Cinémas du Grütli de Genève et au CityClub Pully. Et si tout cela paraît signaler une œuvre peu commerciale, c’est indubitable, quoique sans jamais tester inutilement la patience du spectateur. Artiste plasticien qui se partage entre la peinture, la photo et le cinéma, Pálmason conserve en effet un souci du public, ce qui est tout à son honneur.
Deux hommes que tout oppose
Son idée de départ tient du gros mensonge: des photos retrouvées qui...
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