Quand les Vaudois étaient pris de frénésie ferroviaire
Deux voitures de l’époque, avec des compartiments ouverts, ont été mises en service pour les nostalgiques. – © Stephan Engler / Bon pour la tête
Ils avaient un culot et une détermination inouïes. Trois entrepreneurs de Montreux, Georges Masson, Ami Chessex et Alexandre Emery, obtiennent une concession pour cette liaison en 1880. Un an plus tard, ils commencent les travaux. Et en juillet 1892 déjà, la ligne à crémaillère longue de 7,7 kilomètres est inaugurée!
Quand on songe à la lenteur des travaux publics aujourd’hui… Plus fort encore: l’hôtel du sommet fut construit en dix-sept semaines, commencé alors que le train n’y arrivait pas encore, ce sont des mulets qui amenaient les matériaux. Une halte fut prévue à Caux où il n’y avait alors que des pâturages. Il faut un début à tout.

Début 1900, le Glion-Naye à la Station de Jaman. © DR
Ce n’est qu’en 1909 que le trajet Montreux-Glion fut mis en service.
Auparavant, on devait d’abord emprunter le funiculaire Territet-Glion, inauguré en 1883. Un autre exploit pour l’époque.
Le funiculaire Territet-Glion et sa voie vertigineuse sont inaugurés le 19 août 1883. © DR
Le système était totalement nouveau. Deux voitures reliées par un même câble se croisaient sur la ligne à crémaillère, l’une chargée d’eau en haut qui tirait la seconde vers le bas. Cela dura jusqu’en 1975! Le concepteur Niklaus Riggenbach voulut lever les réticences du public: il monta dans le convoi, fit couper le câble et l’engin redescendit tout doucement vers la station de départ.
Le Nouvelliste...
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