«Les Printemps de Sévelin» explosent à Lausanne

Publié le 1 mars 2018

© Elina Giounanli

Les arts de la scène prennent leurs quartiers de printemps à Lausanne dans l’ancien lit de la rivière Flon. Sous le label d’un festival de danse contemporaine, la soirée inaugurale des «Printemps de Sévelin» présage d’un rendez-vous explosif qui touche à tous les arts, et pas seulement la danse.

D’un trash sublime, le spectacle Titans d’Euripides Laskaridis franchit toutes les barrières. On plonge dans l’univers excessif de l’égérie drag des années 90, Leigh Bowery, mais dans une allégresse et une absurdité totales. Ça dégouline d’inventivité et ça fait du bien! 

C’est cela, les Printemps de Sévelin, 17 jours pendant lesquels une jubilation scénique s’installe au Flon. Philippe Saire, l’initiateur du festival, qui en est à sa 21ème édition, est un habitué du brouillage des pistes, lui qui fait appel à tous les arts (recherches en arts visuels, intelligence du geste théâtral et musique contemporaine) dans ses propres spectacles.

«Nous voulons montrer la vitalité, l’inventivité, l’éclectisme et l’humour de la scène de danse internationale», explique Saire.

«Ce festival est ludique, transgressif, rythmé et onirique», les mots choisis par Grégoire Junod, Syndic de Lausanne, pour décrire l’événement en disent long. Âmes coincées s’abstenir! Il y aura des danses folkloriques nues, des univers à la David Lynch, du mysticisme, des mises en violence ou en fragilité, du bonheur, aussi.

Que viennent chercher les spectateurs? Quelques témoignages pris sur le vif le soir de la première: 

«Ce festival est un dénicheur de nouvelles tendances».

«Les frontières sont repoussées, c’est surprenant, c’est frais».

«C’est un événement baroque, surréaliste, drôle». 

«C’est un petit festival qui est très proche des gens, mais large dans ses ambitions».

«Une ouverture sur les nouveaux chemins dans le monde de la danse». 

«Aux Printemps de Sévelin, il y a toujours une possibilité de se...

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