Le vaccin ARN pourrait être à l’origine du Covid long

Publié le 28 février 2025

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Une étude de l’Université de Yale révèle que la vaccination contre le Covid-19 pourrait provoquer des symptômes similaires à ceux d’un Covid long. Si les preuves semblent convaincantes et pourraient modifier la réflexion sur ces produits, elles ne sont toutefois pas encore reconnues par les autorités de santé publique.

Lalaina Andriamparany, article publié sur L’Echo des Stratèges le 27 février 2025


Mardi, des chercheurs de l’Université de Yale ont publié une étude sur le serveur medRxiv. Elle révèle que bon nombre des personnes atteintes du Covid long pourraient souffrir d’un syndrome post-vaccinal (SPV) causé par la présence de la protéine de pointe qui compose les vaccins contre le Covid-19. L’étude a en effet mis en évidence la présence prolongée de cette protéine dans le sang de certains individus jusqu’à 709 jours après l’injection, bien au-delà des estimations initiales. Cette persistance soulève des préoccupations sur ses effets à long terme.

Des examens sanguins ont été menés auprès de 42 individus souffrant de SPV et 22 personnes non diagnostiquées avec cette maladie entre décembre 2022 et novembre 2023. Les scientifiques ont également examiné 134 personnes souffrant de Covid long et 134 autres en bonne santé. Ils ont par ailleurs observé que des personnes souffrant de Covid long sans jamais avoir été infectées par le virus pourraient également être atteintes du SPV.

«Nous ne savons pas si le niveau de protéine de pointe est à l’origine des symptômes chroniques car certains participants atteints de SPV n’avaient pas de protéine de pointe mesurable. Mais il pourrait s’agir d’un mécanisme sous-tendant ce syndrome», a déclaré Akiko Iwasaki, professeur à la faculté de médecine de Yale et auteur principal de l’étude.  

Les symptômes rapportés comprennent le brouillard cérébral, des vertiges, des acouphènes, une fatigue persistante et des douleurs articulaires. L’équipe de Yale a constaté que ces patients présentaient des niveaux élevés de protéines Spike dans le sang, ce qui pourrait être un élément clé dans le développement de ces troubles. La protéine Spike se situe à la surface du SARS-CoV-2, c’est elle qui lui donne son aspect «hérissé». Elle constitue la clé qui permet au virus de pénétrer dans nos cellules. C’est elle que visent les vaccins à ARN messager.

Le SPV et le Covid long favorisent également la réactivation de virus dormants à l’instar de l’Epstein-Barr et de l’herpès puisqu’ils provoquent un épuisement du système immunitaire. L’immunologiste biologiste Jessica Rose estime que la persistance des protéines de pointe chez les personnes vaccinées optimise le risque d’apparition d’évènements indésirables graves.

Une découverte encore non reconnue par les autorités de santé publique

Malgré ces découvertes, le syndrome post-vaccinal n’est pas officiellement reconnu par les autorités de santé publique, ce qui n’est pas étonnant d’après Jessica Rose. «Je pense que le Covid long est un moyen de dissimuler la réémergence d’une infection virale latente due aux effets des produits injectables contre le Covid-19», a-t-elle déclaré.  Selon Rose, les autorités de santé publique et les médias ont longtemps tenté de dissimuler les blessures causées par les vaccins ARN.

L’étude de Yale, qui fait partie du projet LISTEN, vise à mieux comprendre ces effets secondaires et à proposer des solutions thérapeutiques adaptées. Le journaliste d’investigation Paul D. Thacker a révélé les noms des médias mainstream qui nient l’existence d’un lien entre la protéine Spike et les blessures causées par les vaccins contre le Covid-19. On cite entre autres l’Associated Press, Reuters et Politifact. Thacker a également révélé qu’aux Etats-Unis, le NIH – National Instituts of Health – a dépensé 1,6 milliard de dollars pour étudier le Covid long au lieu d’identifier les causes des blessures causées par les vaccins.  

Une remise en question nécessaire

Selon Jessica Rose, le résultat de cette étude devrait modifier la réflexion conventionnelle sur les produits à base d’ARNm par des chercheurs. «Les preuves sont incroyablement convaincantes et ce depuis longtemps», a-t-elle ajouté.  

Plusieurs experts appellent désormais à des recherches approfondies sur l’impact des vaccins à ARNm. Certains, comme Christof Plothe, membre du Conseil mondial pour la santé, estiment que ces vaccins pourraient transformer les individus en «mini-usines» de protéines Spike, avec des conséquences potentiellement héréditaires.

Le Professeur Robert Malone., qui a découvert le principe utilisé pour les vaccins à ARN messager dans les années 1980, s’est par ailleurs opposé avec véhémence aux injections ARN actuelles de Pfizer et Moderna, considérant qu’ils avaient été fabriqués trop rapidement. Selon lui, ces derniers n’ont pas fait l’objet d’essais complets permettant de garantir une absence de nocivité. D’autant que le marché de ces injections expérimentales aux effets indésirables à court et long terme ne s’est pas limité aux personnes malades, mais s’est étendu aux individus en bonne santé, ainsi qu’aux plus jeunes et aux tout petits.

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