Le film de madame Angot
© ADOK FILMS
D’abord, un terrible aveu, celui de n’avoir pas lu un seul livre de Christine Angot et de m’être contenté du brouhaha médiatique la concernant. C’est mal, je sais, mais c’est aussi la réalité du critique de cinéma, qui trouve trop peu le temps pour lire et ne se jette pas forcément sur la dernière auto-fiction en vogue. De loin, il m’est juste apparu qu’Angot avait ouvert les vannes à un moment où la dénonciation d’abus sexuels était tout sauf évidente – grâce lui en soit rendue. Et aussi que la question de son importance littéraire restait suspendue, forcément en retrait des polémiques. Puis le cinéma a commencé à s’intéresser à elle, Laëtitia Masson (non-)adaptant de manière originale Pourquoi (pas) le Brésil bien avant qu’une Claire Denis peu inspirée n’illustre ses scénarios Un Beau soleil intérieur et Avec amour et acharnement. Quant à l’adaptation d’Un amour impossible par Catherine Corsini, elle est hélas restée inédite sous nos cieux.
Tout cela pour dire que lorsque dame Angot décide de faire un film, ce n’est pas en oie blanche qu’elle débarque, mais entourée de grands professionnels, de ses producteurs (Alice Girard et Bertrand Faivre) à sa cheffe opératrice (Caroline Champetier). Et qu’il convient donc de prendre le résultat au sérieux, d’autant plus qu’elle est devenue une icône pour toute une nouvelle vague féminine. L’ennui, c’est qu’Une Famille est aussi la suite de sa vingtaine de productions littéraires et que forcément, si on a manqué les épisodes précédents, la perception s’en ressent. Est-ce...
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