La pandémie est d’abord une crise politique

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La crise épidémique continue et n’est pas prête de s’arrêter en dépit des promesses annoncées par les vaccins. Il y a fort à parier que ceux-ci, à cause des innombrables mutations du virus, ne constitueront qu’une réponse parmi d’autres aux défis posés par le Covid-19.
Cette installation de la pandémie dans le temps long de nos vies est sans cesse invoquée par les responsables politiques et scientifiques pour éviter toute discussion sur sa gestion. Ce n’est jamais le bon moment de se demander si notre stratégie a été, et est encore, la bonne.
C’est une erreur majeure. Nombre de pays, en Asie notamment, n’ont-ils pas réussi à juguler la pandémie sans dommages importants, ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan économique, et cela quel que soit leur régime politique? S’ils réussissent là où nous échouons, c’est que nous avons un problème. Un gros problème.
Une maladie sociale
Contrairement à ce qu’on a pu dire, notre difficulté ne vient pas tellement de notre soumission au principe de précaution (la santé physique d’abord, la santé psychique, la santé économique et le retour des libertés ensuite), car l’Asie l’a appliqué avec autant de rigueur que nous. A mes yeux, il vient d’abord du statut et de la place excessive que nous avons accordée à la science et à la parole des scientifiques dans la gestion de la crise. Comprenons-nous bien: il ne s’agit pas de dire que la science ne sert à rien ou que les experts sont vendus aux...
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