L’esprit d’un lieu

Pierre-André, le héro du film, est interprété par Thomas Daloz. – © DR
Les films sur l’adolescence sont un peu le passage obligé des jeunes réalisateurs, qui reviennent là sur leurs premières expériences. Du coup, on est parfois tenté de «passer», tant on peut avoir l’impression d’un déjà vu mille fois. Erreur, car ce sont souvent des films habités par une énergie toute particulière, où la quête de leur identité et d’une place dans le monde des protagonistes invite tout naturellement à l’inventivité formelle. A 38 ans, Le Franco-Suisse Blaise Harrison n’a brûlé aucune étape, arrivant à son premier long-métrage après toute une série de courts documentaires ainsi que des travaux comme chef opérateur (dernièrement sur L’Opéra de Paris de Jean-Stéphane Bron). D’où sans doute le mélange de fraîcheur et d’expérience qui se dégage de ces Particules qui n’ont rien d’élémentaires.
Le film s’ouvre sur un plan aérien de nuit, qui suit un bus à travers un territoire encore à identifier. A bord, un grand adolescent somnole la tête contre la vitre. C’est avant l’aube, sur la route du lycée, et Pierre-André est déjà saisi tel qu’en lui-même, long corps encore inachevé et tête rêveuse qui traverse sa vie à moitié endormi. Il s’ennuie ferme aux cours, traîne beaucoup avec son pote Mérou, nettement plus éveillé et voyou que lui. Avec deux autres copains, il fait un peu de musique dans un garage, regarde beaucoup les filles sans oser les approcher – comme tant de garçons de son âge. Pourtant, il se sent différent. Est-il le seul à remarquer certains phénomènes étranges,...
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