L’argent pris sur le dos des morts touche au tréfonds de l’abjection

© 2018 Bon pour la tête / Matthias Rihs
Ils ont osé! Nos politiciens et nos juges ont osé braver le défi du sieur Hubert Huppertz, organisateur allemand de la tournée internationale de «Bodies Exhibition», invoquant la Loi après la première interdiction des autorités lausannoises, avant l’arrêt du tribunal. Aber was? Un gouvernement qui fait fi du Droit! Et l’impresario des cadavres de recourir avec véhémence, pour ne pas dire avec arrogance, comme on l’a vu dans nos médias, avant de tomber sur un os!
On aura remarqué qu’à l’origine de cette double décision d’interdire, à Lausanne, la présentation de «Bodies Exhibition», l’intervention d’ACAT-Suisse (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort) a joué un rôle initial décisif, l’association en question réagissant au fait qu’un lourd soupçon pesait sur la provenance des cadavres supposés de condamnés à mort vendus par une firme chinoise à de telles fins. À quoi le sieur Huppertz aura rétorqué que non: que «ses» cadavres n’étaient «que» les corps de volontaires américains, etc.

Ce que vous ne verrez pas à Lausanne: un cadavre de condamné à mort chinois recyclé dans le baseball… © DR
Mais que cela changeait-il donc au fond de la question? Et n’y avait-il pas autant d’obscénité, de la part de tel avocat ou de tel procureur adjoint se tortillant sur la question de la «commission d’un...
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