Faire ou ne pas faire partie du vivant

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«Ce sera le cadeau que nous déposerons au pied de l’océan», a benoîtement déclaré Olivier Poivre d’Arvor, l’«ambassadeur pour les océans» du président français Emmanuel Macron après s’être donné pour objectif d’obtenir pour le 15 décembre 2025 les ratifications manquantes à l’entrée en vigueur du traité sur la protection de la biodiversité en haute mer. La troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (Unoc), qui se tient à Nice jusqu’à aujourd’hui, 13 juin, va faire miroiter beaucoup de promesses, y croire va rassurer pas mal de gens. C’est un spectacle.
La déclaration d’Olivier Poivre d’Arvor n’est pas un des détails de ce spectacle, elle indique clairement un état d’esprit général. Il faut sauver les océans, être gentil avec eux, leur faire ce cadeau, le déposer à leur pied – je vous laisse juger de la pertinence de l’image. Le problème, c’est qu’il s’agit d’un raisonnement inversé. Dans les faits, ce sont les océans qui peuvent nous sauver, ou pas. Ils étaient là bien avant nous et il y a de fortes chances pour qu’ils le soient encore bien après. Nous avons besoin d’eux pour vivre tandis qu’eux peuvent se passer de nous.
Moins de poissons, plus de déchets
«Au cours du dernier siècle, la masse totale des poissons prédateurs (les espèces les plus consommées par les humains, «sentinelles» de la santé des mers) a diminué de deux tiers. En raison de l’envolée de nos émissions de gaz à effet de serre, les vagues de chaleur marines ont doublé depuis 1982, et l’océan...
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