Censure et propagande occidentales: apprendre à les débusquer

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A l’image des journalistes Pascal Clérotte et Thomas Fazi qui ont démonté le cas des Twitter Files en France, on peut parler de «complexe industriel de la censure» ou, si l’on préfère, de «complexe militaro-censuriel», selon l’expression d’Eisenhower, pour qualifier la propagande de la machine de guerre informationnelle qui agit dans nos démocraties avec une régularité déconcertante depuis le coup d’Etat de février 2014 en Ukraine.
Cette matrice de propagande fonctionne sur un principe qui a fait ses preuves depuis la nuit des temps, celui de la censure. La propagande active consiste à isoler un événement, à le monter en épingle et à censurer les faits qui pourraient le contredire, comme dans le cas des drones russe en Pologne. La propagande passive procède à l’inverse: elle escamote, et si ce n’est pas possible, elle minimise, écrase le fait principal en le noyant au milieu d’événements latéraux sans importance de façon à le faire passer au second plan, comme on a pu le voir dans le cas des bombardements israéliens au Qatar, en Iran ou à Gaza, bien qu’il s’agisse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité avérés, voire d’un massacre génocidaire pour Gaza.
On précisera que, dans tous les cas, la censure doit rester invisible pour être efficace. L’industrie censurielle relève de la haute couture: on ne doit pas voir les fils dépasser. On relèvera aussi que ces attaques, supposée d’un côté et avérée de l’autre, ont eu lieu le même jour et pratiquement au même moment,...
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